Togo: Pourquoi les bacheliers d’aujourd’hui sont dans l’incapacité de rédiger correctement un courrier ?

Autrefois, les parents envoyaient leurs enfants à l’école pour acquérir au moins ce savoir comment rédiger une lettre, ce minimum syndical, qui était fort important à leurs yeux. Ainsi, il n’était pas rare d’entendre des parents dire qu’un de leurs enfants a emprunté le chemin de l’école jusqu’à ce qu’il ait pu savoir écrire une lettre, avant que l’école ou la famille décide de mette fin à sa scolarité.

Nous avons particulièrement entendu ce genre de propos dans la bouche des parents qui ont, un jour, pris cette regrettable décision de l’interruption des études de leurs filles, notamment pour cette raison bien ridicule, à savoir que la seule bonne école pour elles ne pouvait se trouver ailleurs qu’à la maison et bien auprès de leurs mamans afin qu’elles puissent se préparer à être de bonnes et de parfaites épouses pour leurs futurs maris. On comprenait que ces pauvres enfants, qui n’ont pu achever le cycle de scolarité primaire, trouvaient, du fait de cette parfaite capacité de bien lire et de correctement écrire, largement de quoi se consoler.

En effet, avec ce modeste niveau de Certificat d’Etudes Primaire (CEP), toute une génération continue, à ce jour, d’agréablement nous surprendre en faisant preuve d’une grande créativité dans la rédaction.

De nos jours, les parents se réjouissent excessivement de l’obtention du baccalauréat par leurs enfants, et pour la plupart d’entre eux une telle réussite, qui permet l’accès aux études supérieures, est la garantie de voir, dans un temps proche, leur progéniture se hisser en haut de l’échelle sociale.

Mais alors, pourquoi ces mêmes parents, qui, pour certains, jouissent d’un assez bon niveau d’études, ne décèlent-t-ils pas l’incapacité flagrante de leurs enfants bacheliers à rédiger une quelconque correspondance ?

La société a t-elle conscience de ce sérieux problème provoqué par les médiocres aptitudes de nos bacheliers ?

Hélas, au fil du temps, on assiste impuissamment à une dégringolade précipitée du rendement scolaire, et on ne peut donc, en raison de cette école du pays qui a tourné son dos à son rôle essentiel, pas espérer le meilleur. Et du fait que l’ancienne école a produit mieux que celle d’aujourd’hui qui voit ses bacheliers se heurter même aux difficultés de bien orthographier les mots, l’avenir de nos enfants en est ainsi compromis.

Oui, le tableau est noir, et personne ne peut tenir le ministre Kokoroko Komla Dodji comme responsable de sa noirceur. Est-ce les enseignants?

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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