0076/HAAC/01-2023/pl/P
Une nouvelle tension secoue le paysage sportif togolais. Le ministère des Sports et des Loisirs (MSL) et le Comité National Olympique du Togo (CNO-Togo) se trouvent une fois de plus en désaccord, créant une incompréhension qui suscite de vives réactions au sein des fédérations sportives. L’origine du différend remonte à la décision du CNO-Togo de suspendre plusieurs fédérations, les accusant de ne pas avoir respecté l’article 45 de la loi de 2021 qui impose à toute structure sportive de souscrire une assurance responsabilité civile et accident au profit de ses membres.
Le CNO estime que cette non-conformité est une faute grave justifiant la suspension de leur participation aux activités olympiques nationales. Cependant, du côté du ministère des Sports, la réaction ne s’est pas fait attendre. La ministre Lidi Bessi-Kama a rappelé que l’État togolais avait d’ores et déjà souscrit une police d’assurance globale couvrant clubs, athlètes licenciés et encadreurs, ce qui rendrait caduque l’argument avancé par le CNO-Togo.
Pour le MSL, les décisions unilatérales du CNO ne tiennent pas compte de l’engagement étatique en matière de protection des acteurs du sport, et pourraient même nuire à l’unité du mouvement sportif national.
La situation se complique davantage avec les accusations portées par plusieurs fédérations sportives à l’encontre du président du CNO-Togo, Déladem Akpaki. Elles dénoncent une gestion opaque, une volonté d’écarter certaines fédérations du processus électoral, et des décisions jugées arbitraires. Dans une lettre ouverte, elles appellent à un audit indépendant, à la suspension du processus électoral en cours, et au respect scrupuleux des textes en vigueur.
Alors que les prises de position se multiplient, les observateurs craignent un blocage institutionnel dommageable pour la préparation des grandes échéances sportives, notamment les Jeux Olympiques. Le ministère, lui, plaide pour un retour au dialogue, rappelant que le développement du sport togolais ne peut se faire que dans l’harmonie, la transparence et le respect des rôles de chaque entité.
Pour l’instant, aucun compromis n’a été trouvé, mais la pression monte pour que les deux institutions trouvent rapidement un terrain d’entente.
Geoffroy AMEYA (stagiaire)