L’option pour la Tunisie de rallier les pays arabes ayant opté pour une normalisation avec Israël, maintes fois évoquée, revient dans l’actualité. Si l’informations a de nombreuses fois été miroitée, ces deux dernières années, par des acteurs politiques tunisiens, français et d’autres nationalités, c’est cette fois, un homme politique algérien qui l’assure.
Dans son édition de ce dimanche 13 août 2023, le site TSA rapporte que Abdelkader Bengrina, président du mouvement islamiste Al Bina, a assuré samedi, devant les membres de son parti, que la Tunisie est bien sur la voie de la normalisation.
« La Tunisie va normaliser ses relations avec Israël et je sais ce que je dis », a-t-il déclaré.
S’il ne précise pas plus ses propos, TSA estime que la certitude de ce riche propriétaire terrien milliardaire, originaire du sud du pays, provient d’une lecture du déplacement à Tunis du Cheikh Chakhbout bin Nahyan Al Nahyan, membre du Conseil des ministres et ministre d’État aux Emirats arabes unis, pays ayant normalisé ses relations avec l’état hébreu en 2020.
Rappelons que ce dignitaire émirati a été reçu il y a une semaine par le président tunisien Kais Saied alors que la Tunisie fait face à la plus grave crise politico-économique et sociale de son histoire.
Confrontée à la plus grave crise politico-économique et sociale de son histoire, la Tunisie est dans une situation économique de quasi faillite. Les autorités de ce pays n’ont d’autres choix que de sortir de leurs principes idéologiques de non-reconnaissance de l’état d’Israël, pour se soumettre à la realpolitik. D’autant que de plus en plus de pays « arabes » franchissent le pas les uns après les autres et la Tunisie n’a aucun intérêt à se friter avec ces pays.
Dans un article d’analyse datant du mois de juin 2023, le site tunisien Kapitalis est revenu sur la situation difficile dans laquelle se trouve la Tunisie.
Selon cette source, le déficit budgétaire de la Tunisie pour l’année dernière (2022) était de 10% du PIB et sa dette a atteint 77% du PIB. Les besoins d’emprunt extérieurs pour cette année ont été estimés à plus de 5 milliards de dollars. Il y a déjà des signes de tension, écrit encore le site : les produits de base subventionnés et les médicaments ont périodiquement disparu des marchés, suggérant des problèmes de financement des importations. L’année dernière, le versement de certains salaires de l’État ont été retardés.
Sur la page TSA, l’auteur et journaliste Mouna Bekkis commente le sujet. Elle écrit : « évidemment qu’ils vont normaliser. Les peuples ne se nourrissent pas d’idéologie. Tous les pays arabes normaliseront avec Israël de gré aujourd’hui ou de force demain ! »
Source Ma Revue De Presse DZ