La Russie dit avoir abattu le missile Storm Shadow, fourni à l’Ukraine par le Royaume-Uni. Selon le journal belge Le Vif, la Russie a annoncé lundi 15 mai avoir intercepté un missile de longue portée Storm Shadow dans le cadre du conflit en Ukraine, quelques jours à peine après l’annonce par Londres de la livraison de ces armes aux forces de Kiev.
Lors des 24 heures écoulées, « les systèmes de défense antiaérienne ont intercepté sept missiles antiradars HARM, un missile de croisière de longue portée Storm Shadow et 10 (projectiles) de lance-roquettes multiple HIMARS », a assuré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.
Malgré les avertissements de Moscou, la Grande-Bretagne avait annoncé auparavant qu’elle allait fournir à Kiev des missiles à longue portée qu’il demandait pour combattre les forces russes. Le producteur des missiles Storm Shadow [l’ombre de la tempête] a annoncé que ces missiles ont une portée supérieure aux 250 km. Or, la portée des missiles HIMARS fournis par Washington ne dépasse pas les 80 km.
La Russie a déclaré samedi que l’armée de l’air ukrainienne avait bombardé des zones non militaires dans la ville orientale de Louhansk, à l’aide de missiles de croisière à longue portée fournis par la Grande-Bretagne.
Les missiles Storm Shadow ont été utilisés dans les attaques sur les lieux non militaires, alors que Londres a annoncé qu’ils n’allaient pas être utilisés dans les frappes contre les cibles civiles, ajoute le ministère russe de la Défense.
Sur Twitter, lundi, Zelensky a remercié Londres pour devenir « un chef de file en matière d’expansion de nos capacités au sol et dans les airs », selon ses propres termes.
Le bureau du Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé lundi que Londres envisageait de fournir à l’Ukraine des centaines de missiles de défense aérienne supplémentaires, ainsi que des drones.
Le président russe Vladimir Poutine a réitéré son avertissement dans un discours du Nouvel An devant le Parlement : « Plus il y aura des systèmes à longue portée en Ukraine, plus on sera tenté de repousser cette menace des frontières russes ».
Dans une autre allocution plus tard, Poutine a renouvelé ses mises en garde. S’il est établi qu’ils (les missiles) soient fournis à Kiev, nous aussi, nous trancherons et utiliserons nos moyens de destruction –dont nous disposons suffisamment- pour frapper les cibles qui ne sont pas encore visées, a-t-il affirmé.