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Matières premières, pétrole, gaz de l’Ukraine sont désormais dans les mains des États-Unis. Les deux pays signent un accord économique historique.
Les deux pays ont signé ce mercredi un accord sur « un fonds d’investissement dans la reconstruction ».
Le ministère américain des Finances a annoncé ce mercredi 30 avril que les États-Unis et l’Ukraine ont signé un accord établissant « un fonds d’investissement dans la reconstruction », après des semaines de dures négociations sur l’accès aux ressources naturelles ukrainiennes.
« En reconnaissance du soutien financier et matériel important que le peuple des États-Unis a fourni à l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie, ce partenariat économique met nos deux pays en position de collaborer et d’investir ensemble pour assurer que nos actifs, nos talents et nos capacités puissent accélérer la reconstruction économique de l’Ukraine », relève le communiqué, qui ne donne pas de détails sur le contenu de l’accord.
« C’est l’État ukrainien qui détermine où et quoi extraire »
La signature de l’accord a été confirmé par la ministre ukrainienne de l’Économie Yulia Svyrydenko sur ses réseaux sociaux. Elle précise notamment que « toutes les ressources sur notre territoire et dans les eaux territoriales appartiennent à l’Ukraine ».
« C’est l’État ukrainien qui détermine où et quoi extraire. Le sous-sol reste propriété de l’État, c’est inscrit dans l’accord », précise-t-elle.
Selon elle, ce fonds « attirera les investissements occidentaux dans notre pays » et sera géré « conjointement avec les États-Unis ». « Aucune des deux parties n’aura de vote dominant, ce qui reflète le partenariat égalitaire entre l’Ukraine et les États-Unis », se félicite-t-elle.
Une précédente mouture de ce texte aurait dû être signée lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation inédite avec son homologue américain avait précipité son départ sans signature de l’accord.
Une nouvelle version, proposée par Washington en mars, avait été jugée très défavorable par des députés ukrainiens et des médias.