Ukraine: »Il n’existe pas d’alternative à la diplomatie dans la résolution des conflits » dixit Jean-Claude Gakosso


Le Chef de la Diplomatie congolaise a salué les efforts de la Turquie dans la recherche d’issues positives par la voie de la diplomatie à la crise russo-ukrainienne.

Le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo, Jean-Claude Gakosso, a déclaré que l’histoire des peuples a toujours été marquée par des tensions, ajoutant qu’il n’existe pas d’alternative à la diplomatie dans la résolution des conflits.

Dans le cadre d’une interview accordée à l’Agence Anadolu en marge du Forum d’Antalya sur la Diplomatie (ADF), le ministre congolais a félicité la Turquie pour l’organisation réussie de l’ADF en cette période marquée par les conflits. La deuxième édition de l’événement s’est tenue du 11 au 13 mars sur le thème « Reconstruire la diplomatie ». Il a réuni des participants de 75 pays, dont 17 Chefs d’État et de gouvernement, 80 ministres, 39 représentants d’organisations internationales, et couvert par environ 600 journalistes.

« Je dois saluer l’obstination au sens positif du Président Recep Tayyip Erdogan et de son ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, parce qu’il n’y a pas d’alternative à la diplomatie. Le monde est au bord d’un énorme précipice. Une déflagration nucléaire, c’est inimaginable », s’est-il indigné.

Selon Gakosso, « la diplomatie a plus que raison d’être aujourd’hui ».

« C’est le seul choix qui nous reste, sinon ce serait la perdition totale, a-t-il poursuivi. Les armes nucléaires dont on parle aujourd’hui, ce n’est pas fait pour caresser le monde. Ce sont des armes de destruction définitive de toute vie sur Terre. […] Donc, on ne peut même pas imaginer cela. D’où l’importance des forums comme celui d’Antalya que la Turquie organise et qui nous accueille si généreusement aujourd’hui. »

Jean-Claude Gakosso a également salué les efforts de la Turquie dans la recherche d’issues positives par la voie de la diplomatie à la crise russo-ukrainienne. Une réunion tripartite de haut niveau entre les ministres des Affaires étrangères de la Turquie, Mevlut Cavusoglu, de la Russie, Sergueï Lavrov, et de l’Ukraine, Dmytro Kuleba, s’est tenue le 10 mars dans la province d’Antalya, dans le cadre des efforts de médiation de la Turquie entre les pays belligérants.

« Personnellement, j’étais de ceux qui pensaient que des personnalités comme le Président Erdogan ou Madame [Angela] Merkel, qui entretiennent de bonnes relations avec le Président [Vladimir] Poutine, mais aussi avec les autorités ukrainiennes, pouvaient jouer un rôle. Je n’ai pas été très surpris de voir la Turquie et son Président s’engager dans cette tentative d’apaisement, de conciliation des parties en conflit. Et ici, à Antalya, nous avons quasiment été témoins des échanges qu’il y a eu entre les ministres Kuleba et Lavrov », a-t-il dit.

Selon le Chef de la Diplomatie congolaise, la Turquie peut être considérée comme un médiateur dans les crises en cours sur le continent africain, notamment le conflit libyen. Le Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibeh et le Président du Haut Conseil d’État en Libye, Khaled al-Michri, ont pris part au Forum d’Antalya sur la Diplomatie.

« J’étais très heureux de voir ces personnes, ces protagonistes libyens, ici en Turquie à cette rencontre où on parle essentiellement de la paix parce que la diplomatie, c’est la paix, c’est le combat pour la paix, a-t-il poursuivi. Nous sommes condamnés à persévérer dans la diplomatie parce que la diplomatie, c’est la paix. Il y a le problème des Nations unies qui se pose avec acuité aujourd’hui. Nous avons attiré l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de réformer l’Organisation des Nations unies. On n’est pas toujours écoutés, mais les conflits qui se déroulent aujourd’hui nous donnent quelque part raison. Il n’y a pas d’alternative à la paix parce que l’alternative à la diplomatie, à la paix, c’est la guerre. La guerre, c’est le pire des choix, c’est la destruction. C’est tout ce qui est contre l’Humanité. »

Les relations turco-congolaises continuent de se développer dans la « constance et la confiance », s’est félicité Jean-Claude Gakosso.

Il a conduit la délégation congolaise au Sommet de partenariat Turquie-Afrique, tenu du 16 au 18 décembre 2021 à Istanbul, avec la participation de 16 Chefs d’État et de gouvernement, en plus de 102 ministres, dont 26 ministres des Affaires étrangères des pays africains.

À l’occasion d’une interview accordée à l’Agence Anadolu (AA) en marge de cet évènement, le ministre congolais avait apprécié, outre la richesse et la diversité culturelles, l’approche différente de la Turquie vis-à-vis des pays africains, basée sur le principe du gagnant-gagnant.

Bien que le continent africain ne soit pas responsable de la pollution de la planète, l’un des principaux défis mondiaux, a affirmé Jean-Calude Gakosso, des mesures doivent être renforcées pour lui éviter de porter le plus lourd fardeau du dérèglement climatique.

« On doit se battre pour davantage de justice dans les relations internationales. Un engagement avait été pris à Copenhague, entériné par l’accord de Paris. Il fallait dégager 100 milliards de dollars pour venir en aide aux pays qui se battent pour préserver l’environnement, notamment les forêts et les vastes forêts du bassin du Congo. Mais malheureusement, cet argent, on l’attend depuis des années. Ça ne vient pas. Nous ne comprenons pas que des grandes nations, avec les moyens, aient pris de tels engagements et traînent les pieds pour la concrétiser. Nous continuons à plaider pour davantage de justice dans les relations internationales, notamment sur cette question du climat. L’Afrique ne pollue pas, mais l’Afrique, malheureusement, a commencé à subir les conséquences du dérèglement climatique », a conclu le ministre congolais.


Source : AA, Agora24 Agency

Komla
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Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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