Un coup d’Etat militaire en Chine?

Pourquoi avoir inventé un si gros mensonge sur le compte de la plus grande armée du monde? Le samedi 24 septembre, il y a eu une rumeur sur une prétendue coup d’Etat militaire en Chine qui a surpris plus d’un.

Certaines agences sont allés jusqu’à faire part de la marche d’une colonne de matériel militaire de 80 km vers Pékin.

On a lu surtout: “Des centaines de véhicules sont vus se déplacer vers Pékin en provenance de toute la Chine. Les circonstances du transfert d’équipements militaires vers Pékin sont encore inconnues, cependant, des sources en RPC rapportent que des équipements militaires, notamment des véhicules blindés, des chars et d’autres armes, se trouvent à environ 20 kilomètres de la capitale chinoise. De plus, on parle en fait de créer un périmètre autour de la capitale chinoise.”

“Des véhicules militaires de l’APL se dirigent vers Beijing le 22 septembre. Partant du comté de Huanlai près de Pékin et se terminant dans la ville de Zhangjiakou, province du Hebei, toute la procession peut atteindre 80 km. Pendant ce temps, la rumeur veut que XiJinping ait été arrêté après que des personnes âgées du PCC l’a démis de ses fonctions de chef de l’APL”, a déclaré une utilisatrice de Twitter qui s’appelle Jennifer Zeng.

“Quelque chose d’important se passe en Chine… peut-être un coup d’État. 6000 vols ont été annulés et il y a un grand mouvement militaire en cours”, a déclaré un utilisateur des médias sociaux du nom de Steve Smith.

Cette vague s’est trouvée tomber rapidement quand l’agence de presse Ria Novosti a démenti la nouvelle et a annoncé que les habitants de la capitale chinoise passaient la semaine d’or du jour de la fête nationale à l’occasion du 73e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, qui sera le premier jour d’octobre. Alors pourquoi une telle sornette?

Certains analystes voient à travers cette méga fakenews l’écho des récents déclarations du président Xi qui a appelé il y a trois jours à une acceleration de la réforme de l’armée et surtout à se tenir près pour participer à “une véritable bataille”.

Le mercredi 22 septembre, le président chinois, Xi Jinping, a déclaré que l’Armée populaire de libération (APL) devrait se concentrer sur le projet d’état de préparation afin de participer à une véritable bataille.

L’ordre du président Xi a été émis à l’adresse des participants de la conférence sur la défense nationale et la réforme militaire, tenue à Pékin

Le Comité central du parti communiste chinois (PCC) et la Commission militaire centrale (CMC) ont pleinement mis en œuvre la stratégie de renforcement des forces armées par la réforme depuis le 18e Congrès national du parti, a indiqué M. X dans une instruction à un séminaire sur la réforme de la défense nationale et des forces armées, qui s’est tenu à Beijing.

Xi, également secrétaire général du Comité central du PCC et président de la CMC, a fait état de «réalisations historiques» dans l’approfondissement de la réforme de la défense nationale et des forces armées. Il a mis l’accent sur une mise en œuvre « sérieuse » de l’expérience réussie des réformes passées, une compréhension des nouvelles situations et missions et une concentration sur la préparation au combat. M. Xi a également appelé à «des efforts innovants» pour mettre en œuvre les réformes et renforcer la planification des réformes futures afin de donner une forte impulsion pour atteindre l’objectif fixé pour le centenaire de l’Armée populaire de libération chinoise.

La Chine avait annoncé, en mars dernier, une hausse de ses dépenses militaires, dans un contexte de tension mondiale ravivée par les opérations militaires russes en Ukraine et la situation dans la région d’Asie orientale.

Ainsi, le budget militaire chinois sera augmenté de 7,1% en 2022, avait annoncé le ministère des Finances, à l’ouverture de la session plénière annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP, Parlement chinois). Il s’agit d’une hausse de +6,8% par rapport à l’an dernier et de la plus forte progression depuis 2019 (+7,5%).

Avec une enveloppe de 1450 milliards de yuans (230 milliards de dollars), la Chine dispose du deuxième budget de défense mondial, après les Etats-Unis (740 milliards de dollars prévus pour 2022).

La progression des dépenses militaires chinoises est nettement supérieure à la croissance attendue du produit intérieur brut du pays, fixée à 5,5% pour l’année en cours.

Mais quelle pourrait bien être cette “situation nouvelle”, cette “nouvelle bataille” auxquelles Xi appelle une armée chinoise qui en phase de recrutement accéléré?

Taïwan pourrait évidemment en être une mais puisque la survie de l’Amérique est dépendante plus qu’à tout autre choses aux bons de trésor chinois et à sa dette qu’achète Pékin, cela ne semble pas une vraie option.

Plus d’un analyste estime que c’est la perspective d’une participation de l’armée chinoise aux côtés de la Russie en Ukraine qui fait peur et couler les rumeurs. L’Occident a-t-il voulu mettre en garde XI contre tout action en ce sens?

Depuis la tenue du méga exercice russe Vostok 2022 avec la participation de la Chine la crainte existe car depuis cette date la Chine n’est plus neutre.

La Chine n’est pas vraiment neutre puisqu’elle a marqué une compréhension très forte pour les motivations de la Russie.

Elle a blâmé les responsabilités de la guerre sur les États-Unis et les Occidentaux mais jusqu’à présent, force est de constater que malgré les cris d’alliance de Moscou et Pékin, la Chine est d’abord vigilante de ne pas se laisser pointer comme un état responsable de briser les sanctions.

Elle ne livre donc pas d’armement démontré. Même les Américains qui scrutent les possibilités de transfert militaire ne sont pas parvenus à mettre cela en évidence.

Mais dans ce contexte de montée des tensions internationales et de l’antagonisme entre les États-Unis et la Russie et la Chine, “il y a la nécessité que cette neutralité change.

L’appel du président chinois à son armée à qui il prévoit une situation nouvelle va dans ce sens et c’est cela qui est perçu par les occidentaux comme une menace.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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