0076/HAAC/01-2023/pl/P
À Perpignan, un couple d’octogénaires vit un véritable cauchemar. Après plus de vingt ans passés dans leur maison, ils ont été contraints de quitter les lieux à la suite d’une décision de justice. Leur propre fille adoptive est à l’origine de cette expulsion, une situation qui suscite l’indignation.
L’affaire trouve son origine dans un choix fait il y a plusieurs années. Pour se protéger de leurs créanciers, les parents avaient placé le bien immobilier au nom de leur fille. Mais aucun document notarié ne leur garantissait un droit d’usufruit. En mars 2025, la cour d’appel de Montpellier a jugé qu’ils n’avaient « ni droit ni titre » sur la maison, autorisant ainsi leur fille à vendre le logement.
Le 2 juin dernier, l’expulsion a été exécutée. Le couple, dont la mère est gravement malade et alitée depuis plusieurs années, s’est retrouvé sans solution immédiate. Avec une retraite de 1 800 euros par mois, leur situation financière rend très difficile un relogement digne.
Leur avocat envisage désormais une procédure pour « ingratitude », afin de contester la donation faite à la fille adoptive. En attendant, ce drame met en lumière la fragilité de certains seniors face à des conflits familiaux et à la rigidité des décisions judiciaires.
Daniel GABA DOVI (stagiaire)