Le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le ministre nigérien des Affaires étrangères au sein du gouvernement du président Mohamed Bazoum destitué par les putschistes ont présenté aux chefs de la diplomatie européenne leurs idées sur une possible opération militaire de la Cédéao contre le Niger. C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Tolède, en Espagne.
« La participation des leaders africains a été très utile, ils ont présenté la vision africaine de la situation au Niger et les possibilités du déploiement militaire sur le terrain », a déclaré Josep Borrell. Il a souligné que l’UE était toujours « à l’écoute » d’une possible opération militaire de la Cédéao. Bruxelles a cessé d’aider le Niger et a commencé à élaborer des sanctions contre ce pays.
« Nous comptons décréter des sanctions individuelles contre la junte. Nous envisageons d’introduire des exceptions humanitaires pour que la suspension des échanges commerciaux ne nuise pas à la population de ce deuxième pays le plus pauvre au monde. Nous accorderons notre soutien total à la Cédéao mais nous devons comprendre ce qu’ils veulent faire. Nous avons besoin de propositions bien formulées de la Cédéao », a-t-il précisé.
TASS/AIB