Des membres du Congrès américain réclament des sanctions contre l’Algérie « coupable » à leur yeux de soutenir la Russie dans son conflit contre l’Ukraine. Ces députés en nombre de 27 ont adressé un courrier au secrétaire d’État des États-Unis, le 29 septembre dernier, pour lui demander d’entreprendre des mesures contre Alger.
L’Algérie est restée neutre dans le conflit enclenché depuis le printemps dernier entre la Russie et l’Ukraine. Alger a continué ainsi à entretenir ses relations diplomatiques et économiques avec Moscow, contrairement à certains pays dont ceux de l’OTAN qui ont coupé tout rapport avec elle au lendemain de l’invasion de l’Ukraine. Des sanctions ont été même décidées contre la Russie dans plusieurs domaines.
L’attitude adoptée par l’Algérie n’a décidemment pas été du gout de certains membres du Congrès américain qui sont montés au créneau, cette semaine, pour demander des sanctions contre elle. Ils sont 27 députés, démocrates et républicains, qui ont saisi le secrétaire d’Etat de leur pays à cet effet.
Ces parlementaires reprochent à Alger le fait d’avoir acheté des armes de la Russie. Pour eux, il s’agit d’un soutien financier pour Vladimir Poutine et son gouvernement dans la guerre menée contre l’Ukraine.
Ces protestataires ont demandé à la maison blanche d’activer la loi dite CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act). Signée par l’ancien président Donald Trump en 2017, cette loi donne la latitude au premier magistrat du pays d’imposer des sanctions aux personnes qui, sciemment, « s’engagent dans une transaction importante avec une personne qui fait partie des secteurs de la Défense russe ou opère pour ou au nom de ces secteurs ou celui du renseignement du gouvernement de la Fédération de Russie ».
Ce n’est pourtant pas la première fois que l’Algérie achète des armes russes. Pourquoi donc ces députés qui ont scellé comme par enchantement une union sacrée de circonstances ont attendu ce moment pour crier au scandale ? Se demandent nombre d’observateurs. Pour ces derniers, ces reproches sont « absurdes » et ne tiennent pas du tout la route pour espérer une réaction de la Maison-Blanche contre l’Algérie.
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