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Le Wall Street Journal, un journal américain très populaire est revenu ce 29 août dans un rapport sur la coopération croissante de l’Iran avec la Russie. Deux rivaux américains qui ont dernièrement accéléré leurs efforts pour établir des liens tous azimuts notamment dans les domaines commerciaux et militaires, et ce, alors que les États-Unis ont déployé lamentablement tous leurs efforts pour les pousser vers l’isolement international, une mesure américaine qui se déploie dans toutes ses bêtises et en toute impunité.
La coopération entre Moscou et Téhéran dans les domaines commercial, spatial et militaire, tout en neutralisant les sanctions occidentales, a conduit à une augmentation sans précédent des relations entre la Russie et l’Iran.
Selon le journal, les sanctions occidentales n’ont eu aucun effet négatif pour isoler les deux pays, mais ont créé une plate-forme appropriée pour renforcer la coopération entre les deux pays en trouvant des marchés internationaux pour développer leur commerce.
Parmi les signes les plus importants du réchauffement des liens économiques entre les deux pays, l’Iran est devenu le plus gros acheteur de blé russe avec l’importation de 360 000 tonnes en juillet dépassant l’Égypte et la Turquie, selon les données de la société Kpler.
Affirmant que les échanges commerciaux conjoints entre la Russie et l’Iran ont connu une augmentation de 10 % en 2022, le site citant Esfandiar Batmanqhelidj, directeur général de la Bourse & Bazaar Foundation, a écrit que la relance de l’accord nucléaire iranien pourrait susciter davantage d’investissements russes en Iran.
Évoquant la puissance de l’Iran dans le domaine de la fabrication et de la conception de véhicules militaires avancés dans le monde, le Wall Street Journal a poursuivi que le développement croissant de la coopération entre l’Iran et la Russie, y compris dans le domaine militaire, a fortement inquiété les autorités américaines.
Des Américains avaient précédemment affirmé que l’Iran entraînait les forces russes à utiliser des drones de fabrication iranienne, ce que les responsables de Téhéran ont démenti, indique le Wall Street Journal.
Plus tôt, le site National Interest a rapporté que la Russie nouerait des relations plus étroites avec la Chine et d’autres pays, dont l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Inde et les pays du golfe Persique, et se tiendrait à l’écart des pays européens et américains.
Des relations énergétiques plus étroites entre la Chine et la Russie contribueront à les rapprocher en tant qu’alliés stratégiques sans limites. En ayant un fournisseur d’énergie russe engagé dans son arrière-cour, la Chine obtiendra inévitablement plus de flexibilité stratégique pour traiter avec les États-Unis et ses alliés régionaux de l’Indo-Pacifique, le tout au détriment des démocraties occidentales, a indiqué National Interest.
La Russie a également considérablement augmenté ses affaires énergétiques avec l’Inde depuis son opération militaire spéciale en Ukraine. Avant la guerre en Ukraine, l’Inde n’achetait presque plus de pétrole à la Russie, mais aujourd’hui, il en importe plus de 760 000 barils par jour.
L’augmentation des ventes d’hydrocarbures russes à l’Inde nuira aux efforts déployés par les États-Unis, l’Australie et le Japon pour continuer à rapprocher New Delhi des pays soi-disant démocratiques de la région indopacifique.
Les sanctions énergétiques de l’Occident ont eu dans une certaine mesure l’effet inverse, provoquant des perturbations inflationnistes si graves que Bruxelles a maintenant du mal à faire face aux conséquences économiques. L’UE a même discrètement annoncé des mesures pour assouplir les sanctions énergétiques russes afin d’aider à stabiliser les marchés de l’énergie.