USA : Le général américain Michael Langley persiste, maintient ses propos sur le Burkina Faso et enfonce le clou

Lors d’une interview accordée récemment à une chaîne de télévision, le général américain Michael Langley, commandant de l’US Africa Command (AFRICOM), est revenu sur ses déclarations controversées faites devant le Sénat américain concernant le Burkina Faso. Malgré les critiques suscitées à travers le continent africain et le monde, le général maintient ses propos et même en rajoute : le Burkina Faso est un pays souverain, mais sa stratégie militaire actuelle contre le terrorisme pose problème selon lui. « Ce n’est pas une attaque personnelle contre lui (capitaine Ibrahim Traoré) » a t’il déclaré.

Le général Langley a tenu à clarifier ses intentions :

« Le Burkina Faso est un pays souverain. Il décide seul de la gestion de ses ressources, y compris de l’or, et des orientations militaires qu’il souhaite prendre. C’est son droit légitime. »

Cependant, il insiste sur le fait que son intervention visait à donner un avertissement d’un point de vue militaire :

« Mon intervention visait uniquement à donner un avertissement d’un point de vue militaire. Je voulais mettre en lumière que la situation prend une mauvaise direction. C’était une question directe qui m’a été posée par la commission des services armés du Sénat. »

Une faiblesse militaire, un danger pour la souveraineté

Le général reconnaît que des efforts positifs sont déployés par Ouagadougou pour améliorer la gouvernance et la souveraineté. Cependant, il souligne que le dispositif sécuritaire ne suit pas :

« Le Burkina Faso se trouve à l’épicentre du terrorisme mondial. Bien qu’il y ait des progrès, il doit y avoir suffisamment de ressources consacrées à la lutte contre le terrorisme dans tout le pays. » dixit le général Langley.

Il met en garde contre la montée en puissance de groupes terroristes tels que l’État islamique, le JNIM et Al-Qaïda au Maghreb islamique

Face aux critiques, le général Langley reste inflexible

«Donc vous maintenez votre déclaration ? Même s’il y a des pressions pour que vous reveniez dessus ?» interroge la journaliste.

Réponse du général : «Oui. C’est ma déclaration. C’est mon évaluation. La situation empire. Il faut en faire plus, non seulement au niveau local, mais pour l’ensemble du pays, car ces organisations extrémistes violentes cherchent à obtenir des revenus, des ressources, à recruter parmi les Burkinabè, et à trouver refuge dans le pays. Et cela constitue une menace directe pour leur souveraineté.»

Il appelle à une mobilisation accrue des ressources pour lutter efficacement contre ces menaces terroristes.

Savant dosage entre souveraineté et efficacité opérationnelle

Le général Langley réaffirme son respect pour la souveraineté pleine et entière du Burkina Faso. Tout en reconnaissant les efforts engagés par le pays, il plaide pour un renforcement des ressources face aux défis sécuritaires. Selon lui, un équilibre maîtrisé entre souveraineté politique et efficacité opérationnelle est indispensable pour faire face durablement à la menace terroriste.

Source : burkinaonline.net