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Chaque année en France, environ 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Parmi eux, près d’un quart subissent ces agressions avant même l’âge de cinq ans. Ces chiffres glaçants rappellent l’ampleur d’un phénomène encore marqué par le silence et le déni.
Dans les colonnes de Libération, plusieurs mères ont accepté de raconter leur combat. Elles décrivent la sidération, la colère et la solitude dans laquelle elles se retrouvent, face à une société qui peine à entendre la parole des enfants. Les procédures judiciaires sont souvent longues, éprouvantes, et marquées par le doute qui pèse sur les victimes les plus jeunes.
Ces témoignages soulignent le manque de moyens pour la prévention, l’écoute et la prise en charge. Les associations réclament une meilleure formation des professionnels de santé, des enseignants et des magistrats, afin de mieux détecter les signaux et protéger les mineurs concernés.
Pour les familles, il ne s’agit pas seulement de faire condamner les agresseurs. Leur combat vise aussi à mettre fin à ce qu’elles appellent un « déni sociétal », et à rappeler une évidence : croire la parole des enfants et agir rapidement peut sauver des vies.
Daniel GABA DOVI