» L’accumulation des migrants à la frontière polonaise est un fait inédit. L’union européenne, n’avait jamais connu une crise migratoire d’une telle ampleur, depuis 2015. Après les manifestations post – électorales, les sanctions économiques européenne ont en quelque sorte isolé Minsk. L’explosion des flux migratoires s’expliquent par deux facteurs majeurs.
D’abord, il s’agit pour Minsk d’user un moyen de pression supplémentaire contre l’union européenne. En proie à des sanctions commerciales et ciblées, le président Loukachenko veut utiliser le dossier migratoire pour enclencher le dialogue entre l’Union européenne, déjà au point mort. Le président Poutine a même appelé l’Europe à reprendre le dialogue avec Minsk interrompu depuis 2020.
Le deuxième facteur fait le jeu de Moscou. Le racisme et la xénophobie des pays d’Europe de l’est ne sont pas un secret de polichinelle. Il faut noter que les déportations de masse des migrants. Yéménites, syriens et afghans ne peuvent se faire par la compagnie Belavia sans outrepasser l’oeil vigilant de Moscou. La crise migratoire contribue certainement à attiser les différends internes au sein de l’Union Européenne. Plus encore, elle permet, actuellement, aux extrêmes droites de se renforcer sur le plan intérieur au détriment des libéraux sous la houlette de Donald Tusk, viscéralement antirusses ; ce qui fait les affaires de Moscou, certainement.
En plus, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, est en froid avec l’Union européenne sur plusieurs dossiers notamment la justice et l’avortement. Son renforcement sur le plan intérieur mettra des bâtons dans les roues de l’Union. D’ailleurs, les immenses manifestations à Varsovie, pourtant interdites par le maire libéral, ont regroupés des milliers de personnes.
Le refus de l’accueil des migrants coincés à la frontière biélorusse, dépeint comme des « terroristes » , était le principal slogan des manifestants, une victoire de plus pour le gouvernement de droite.
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