Washington et Londres appellent les dirigeants somaliens à désamorcer les tensions à Mogadiscio


Les États-Unis et le Royaume-Uni ont appelé lundi les dirigeants somaliens à prendre des mesures immédiates pour désamorcer les tensions dans la capitale, Mogadiscio, après l’escalade du conflit entre les deux dirigeants.

Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo a décidé de suspendre le Premier ministre, Mohamed Hussein Robley, et le commandant de la marine, Abdel Hamid Mohamed Dreyer, « suite à des allégations de corruption ».

« Nous exhortons vivement les dirigeants somaliens à prendre des mesures immédiates pour désamorcer les tensions dans la capitale, s’abstenir de toute action provocatrice et éviter la violence », a déclaré l’ambassade américaine à Mogadiscio dans un tweet.

À son tour, l’ambassadrice britannique à Mogadiscio, Kate Foster, a écrit sur Twitter : « Nous exhortons les dirigeants somaliens à prendre des mesures immédiates pour désamorcer les tensions dans la capitale », ajoutant que la violence était inacceptable.

Ces appels interviennent au moment où la crise politique entre Farmajo et Robley s’est intensifiée, sur fond de décision du président, lundi matin, de suspendre le Premier ministre et de réduire ses pouvoirs jusqu’à la fin des enquêtes sur des affaires de corruption.

Lundi, les médias locaux ont relayé des images et des scènes militaires à proximité du palais présidentiel, qui comprend des bureaux et des institutions du gouvernement, dont celui du Premier ministre.

A noter que la Présidence somalienne n’a pas commenté jusqu’à présent le communiqué du Premier ministre.

Ces développements interviennent après que le président somalien et son Premier ministre ont récemment échangé des accusations sur l’échec des élections présidentielle et parlementaires.

Dimanche, Robley avait accusé le président du pays d’avoir entravé les élections. Farmajo, à son tour, avait annoncé que le Premier ministre avait échoué à assurer la mission électorale.

Depuis le début des élections législatives en octobre dernier, les plaintes des candidats se sont multipliées concernant le manque d’intégrité et de transparence, ainsi que le bon déroulement des élections en violation des lois qui les régissent.

Les élections pour le Sénat (deuxième chambre du Parlement) se sont terminées à la mi-novembre, tandis que les élections pour l’Assemblée du peuple (première chambre) se poursuivent dans certains États fédéraux, notant que la date de la présidentielle n’a pas encore été fixée.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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