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La Côte d’Ivoire bascule dans une nouvelle phase de tension extrême. Ce lundi 20 octobre 2025, à 20h14, la capitale politique Yamoussoukro est le théâtre d’une flambée de violence sans précédent. Plusieurs institutions publiques, dont le siège central de la Commission Électorale Indépendante (CEI), sont en proie aux flammes, plongeant le pays dans une inquiétude profonde à l’approche du scrutin présidentiel prévu le 25 octobre.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des bâtiments en feu, des colonnes de fumée s’élevant dans le ciel nocturne, et des cris de panique dans les rues. Le siège de la CEI, symbole de l’organisation électorale, aurait été pris pour cible par des manifestants en colère, dénonçant une élection jugée non inclusive et manipulée par le pouvoir en place.
Selon plusieurs sources locales, des documents électoraux auraient été détruits, aggravant les craintes d’un processus électoral compromis. La CEDEAO, l’Union africaine et les partenaires internationaux, jusque-là silencieux, sont désormais interpellés par cette escalade dramatique.
La journée avait déjà été marquée par des manifestations dans plusieurs villes du pays, notamment à Korhogo, Bouaké et Abidjan, où des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait plusieurs blessés. À Yamoussoukro, les barricades, les pneus en feu et les slogans hostiles au régime ont laissé place à une scène de chaos total.
Ce climat insurrectionnel révèle une fracture profonde entre les institutions et une partie deitairement jeune, qui réclame des élections transparentes et équitables. Le silence des autorités face à l’incendie du siège de la CEI pourrait être interprété comme un aveu d’impuissance ou une stratégie de temporisation.
Alors que le pays s’enfonce dans l’incertitude, une question brûlante demeure : la présidentielle du 25 octobre pourra-t-elle se tenir dans un climat apaisé et crédible ?