L’armée yéménite a accusé, hier mardi, le groupe houthi d’avoir ciblé l’aéroport international d’Ateq, dans le gouvernorat de Shabwa, dans le sud-est du pays, avec des missiles, quelques heures après que des unités militaires affiliées à l’armée yéménite ont pris position sur le site.
Le responsable médiatique des Brigades des Géants (affiliées à l’armée yéménite) Aseel al-Saqladi a écrit dans un tweet : “Dieu soit loué, il n’y a pas de pertes. Les précautions prises par les Brigades des Géants ont réduit les missiles des Houthis à l’aéroport d’Ateq à un phénomène sonore uniquement”, sans abonder en de plus amples détails.
Pour sa part, une source locale a déclaré : “La milice houthie a visé l’aéroport international d’Ateq avec un missile balistique, quelques heures après que les Brigades des Géants ont pris position sur le site, pour se charger des missions de sa protection et sa surveillance”.
Et d’ajouter sous couvert d’anonymat, car la source n’était pas autorisée à faire des déclarations à la presse, que le missile “est tombé à proximité de la tour de contrôle, faisant des victimes (sans fournir plus d’explications)”.
La même source a fait savoir que “des unités militaires appartenant aux Brigades des Géants étaient stationnées aujourd’hui à l’aéroport, après leur arrivée à Ateq, en provenance de la côte ouest, afin de succéder aux forces de défense aérienne, qui le protégeaient”.
Jusqu’à 20 h 30 GMT, aucun commentaire n’avait été émis par les Houthis à ce propos.
L’armée yéménite a repositionné des unités militaires depuis le front de la côte ouest, vers le gouvernorat de Shabwa, dans le but de reprendre les zones récemment tombées aux mains du groupe houthi.
Le 17 octobre dernier, le groupe houthi a annoncé la prise de 5 districts dans les gouvernorats de Shabwa et Marib (est) dans une opération baptisée, Opération Printemps de la Victoire. Les districts concernés sont ceux d’Usaylan, Beihan et Ain, dans le gouvernorat de Shabwa, ainsi que Harib et al Abdiya, à Marib.
Le Yémen est le théâtre d’une guerre depuis près de 7 ans, qui a fait plus de 233 000 morts, dans un pays où 80 % de la population, soit environ 30 millions de personnes, est devenue dépendante du soutien et des aides pour survivre, dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations unies.
Source : l’armée yéménite
