Le député Jean-Marc Kabund qui a pris les commandes du parti présidentiel depuis l’élection en 2019 de Felix Tshisekedi comme président de la République démocratique du Congo (RDC) a démissionné, vendredi, de son poste de premier vice-président de l’assemblée nationale, au lendemain d’une « expédition punitive » de la garde présidentielle à sa résidence.
« En ce jour je prends la décision de démissionner de mes fonctions de 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Ainsi s’ouvre une nouvelle page de l’histoire, qui sera écrite avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures « , a déclaré Kabund sur son compte twitter.
Le président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS … parti présidentiel) a attiré l’ire de l’unité d’Elite chargée de protéger le président de la République, sa famille et ses hôtes, mardi sur un boulevard de Kinshasa.
Son importante garde policière a brutalisé, désarmé et arrêté un soldat de la garde républicaine (Ndlr … présidentielle) qui se trouvait à bord d’une jeep roulant en sens inverse, créant des bouchons sur cette voie très fréquentée du quartier industriel de Kinshasa.
La jeep est une propriété de la famille présidentielle. La vidéo de cette interpellation a provoqué un tollé notamment sur les réseaux sociaux. Le lendemain, mercredi soir, plusieurs soldats de la GR ont investi la résidence de Jean-Marc Kabund pour désarmer toute sa garde. Les meubles de la luxueuse villa construite au cœur d’un quartier pauvre et malfamé a été saccagé par les soldats de la garde présidentielle, en témoigne des images de surveillance de la résidence diffusé, jeudi soir sur les réseaux sociaux.
Kabund n’était pas à son domicile au moment des faits.
L’expédition punitive n’a pas été commenté par l’UDPS ni par l’Assemblée nationale.
Kabund avait déjà été évincé de la première vice-présidence de l’assemblée au début de la législature en plein bras de fer entre le camp présidentiel et celui de l’ancien président Joseph Kabila qui disposait de la majorité présidentielle.
Le 3 février 2021, il a repris son fauteuil de 1er vice-président de l’Assemblée nationale à la faveur du basculement de la majorité parlementaire pour le camp Tshisekedi.
AGORA 24