L’éducation est la clé du succès d’une nation. Cependant, en République centrafricaine il y a un disfonctionnement dans le système éducatif : le nombre pléthorique d’élèves dans certaines salles de classe surtout dans la capitale, manque de table-blancs, insuffisance des enseignants qualifiés c’est le décor d’un Etat qui cherche à marquer son histoire.
La célébration de la Journée internationale de l’éducation a été une occasion pour le peuple centrafricain de relire son histoire qui doit absolument passer par un système éducatif à la hauteur des attentes des populations.
Cependant partout dans le pays se pose un sérieux problème qui n’est autre l’absence chronique des enseignants qualifiés dans certains établissements secondaires et primaires
: « Même si les responsabilités sont partagées, il sied du moins de rappeler que l’Etat est démissionnaire dans ses fonctions d’éducation des jeunes. Dans toutes les provinces, il y a manque d’enseignants qualifiés alors que dans la capitale, les mêmes tournent sur place et avec un quota d’heures leur permettant de dispenser les cours dans les établissements privés au vu et au su des dirigeants en charge de ce ministère. Que voulez-vous quand les affectations sont faites à la base du clientélisme, du népotisme, du régionalisme et autre ? » S’interroge une source de la société civile.
Un Etat ça meurt aussi surtout lorsqu’il n’y a pas de garantie pour assurer l’épanouissement des individus en particulier la jeunesse fer de lance de la nation.
On se souvient dans un passé récent que la jeunesse centrafricaine était accusée d’être victime et actrice des violences cruelles dans le pays : pillage, destruction des bâtiments publics et privés, vols en mains armées… Tout ceci faisait suite à un manque d’éducation et formation. Les leaders des groupes armés avaient ainsi profité de ce vide de connaissances pour manipuler cette classe qui ne faisait que payer le prix de leur ignorance liée en majorité par de nombreuses années blanches :
« On ne peut pas prétendre à une stabilité politique sans mettre un accent sur l’éducation de la jeunesse qui est parfois manipulée par les politiques. Il faudrait revoir la copie du système éducatif en Centrafrique. Cependant ne nous dévoilons pas la face, les éternels ministres qui brillent par l’incompétence ne font qu’enfoncer ce pays dans l’enfer au vu et au su de tout le monde. Voilà pourquoi nous affirmons que le déclin du système éducatif centrafricain est partagé » a lâché une source politique.
La République centrafricaine a une grande potentialité humaine pouvant se soustraire du néant et faire entrer le pays dans le concert des grandes nations. Le problème se trouve au niveau de la volonté politique et du patriotisme. Car comment comprendre que les fonctionnaires affectés refusent de rejoindre leurs postes alors qu’ils continuent de percevoir leurs salaires en toute légalité ?
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et sanctionner les récalcitrants ce qui permettra de redorer l’image de l’enseignement dans ce pays.
