La justice est le bien le plus précieux de l’individu, une aspiration profonde de chaque être vivant. Point d’émergence véritable sans justice et point d’Etat sans respect des droits de l’homme. Et pour faire respecter la volonté du peuple exprimée depuis le Forum de Bangui et inscrite à la Constitution du 30 mars, le parquet de Bangui a ordonné le vendredi 28 janvier la saisie du matériel roulant de la société de transport fluvial néocoloniale (Socatraf) afin de payer les droits légaux du personnel licencié abusivement et que la direction générale de ladite société refusait d’appliquer les décisions.
Selon une source digne de foi, la journée du 28 janvier restera marquée dans la conscience du néocolonialiste directeur de la SOCATRAF qui a vu perdre trois de ses véhicules au profit de la loi. Ne dit-on pas souvent que la Loi est dure, mais c’est la Loi ? Depuis la décision judiciaire ayant donné raison au personnel licencié par la SOCATRAF, la direction générale de cette horde d’esclaves a fermé ses oreilles pour faire croire que le Centrafrique n’est qu’une colonie où les lois n’engagent que ceux y prononcent à l’encontre des droits de la métropole.
Pour mémoire d’histoire, le montant global que cette société doit verser s’élève à 157 millions de nos Francs. Ainsi l’ordre de saisie de ces véhicules vient mettre un terme à une longue période d’esclavage des dirigeants de la SOCATRAF. 8 véhicules étaient visés malheureusement, cinq ont été cachés trois seulement sont tombés dans les mailles de la Justice et qui seront vendus ces prochains jours aux enchères afin de procéder au payement des droits légaux que SOCATRAF pour mauvaise foi, refusait de payer.
Dans le monde fragmenté d’aujourd’hui, il serait facile de penser qu’il n’y a rien qui fasse l’unanimité chez toutes les nations et que toutes les cultures peuvent embrasser en tant que partie intégrante de leurs communautés. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) pourtant est claire en ce qui concerne les principes du respect des droits des individus que la Socatraf malmène à sa guise tant dans la signature des contrats de travail que dans le traitement des salaires des employés qui sont entre l’humanité et l’animosité. Quelle insulte au Dieu créateur !
La DUDH est née de la tragédie de la Seconde guerre mondiale, qui a montré que les gouvernements qui ne respectaient pas les droits de leurs citoyens n’éprouvaient pas non plus de réserve quant à plonger le monde dans un conflit terrible pour des buts égoïstes malicieux. Les fondateurs des Nations unies savaient que la paix ne peut régner que si les droits de l’homme sont respectés et ils se sont investis à créer un cadre commun pouvant être adopté par toutes les nations avec un ensemble de droits universels reconnaissant la primauté de la dignité humaine.
Les divers groupes de rédacteurs de la DUDH ont trouvé un objectif commun dans les droits universels énoncés. Ils ont compris que les nations du monde avaient un devoir les unes envers les autres : défendre la dignité humaine et protéger les droits fondamentaux inaliénables à chaque personne. Ce n’est pas seulement les gouvernements qui ont ce devoir.
Les gouvernements sont, après tout, composés d’individus. Chaque personne a un rôle à jouer dans la protection et la défense des droits de l’homme. C’est ce qu’a toujours recommandé le ministre de la Justice Dr. Arnaud Djoubaye Abazene dont sa mise en garde contre des bavures judiciaires commence à porter des fruits avec le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Une initiative du président Touadéra lors de la dernière rentrée judiciaire.
Les magistrats savent désormais que les pots-de-vin sont interdits en matière judiciaire pour une République centrafricaine en pleine rénovation comme le souligne le patron actuel de la justice. La direction de cette société a oublié que le ministre de la Justice est le pur produit de la maison qui suit à la lettre le déroulement des dossiers sensibles pour une justice pour tous.