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Suite à l’annonce du président français, Emmanuel Macron du retrait des troupes françaises et ses alliés du Mali, plusieurs acteurs politiques et journalistes du continent se prononcés sur la crise. Le journaliste togolais, Luc Abaki, n’a pas manqué aussi l’occasion de porter son regard sur la crise qui secoue le Mali.
Sur le retait des forces françaises Berkhane et Takouba annoncé par Emmanuel Macron le jeudi passé, sue plusieurs activistes ont appréciés, le journaliste togolais Luc Abaki s’est aussi prononcé sur la crise par le biais de sa page Facebook. Pour le confrère »Le Mali a choisi la voie de la rigueur professionnelle et de la fermeté »
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»Apparemment, l’annonce en grande pompe jeudi par le Président de la République française du retrait du Mali des forces Barkhane et Takuba n’avait pas fait l’objet, au préalable, d’une discussion avec le partenaire qu’est le Mali.
Du coup, le pouvoir malien, par la voix de son porte-parole, est monté sur ses ergots ce vendredi midi et fait montre de rigueur et de fermeté.
Après avoir pris « acte de cette décision unilatérale (…) en violation des accords liant la France et l’État du Mali », le pouvoir du Mali enjoint la France de « retirer sans délai » ces forces de son territoire.
A vrai dire, ce n’est pas la première fois qu’un tel acte unilatéral a été posé. Déjà le 03 juin 2021, la France avait aussi fait une annonce unilatérale, suspendant des opérations conjointes avec les forces maliennes, suivie le 10 juin 2021, d’une autre annonce relative à la fin de l’opération Barkhane qui était faite sans préavis ni consultation de la partie partenaire qu’est le Mali.
Il s’agit là » des violations flagrantes du cadre juridique liant la France et le Mali » dans le cadre justement de ces opérations militaires.
Or les autorités maliennes établissent le constat que ni Serval ni Barkhane n’a atteint les objectifs fixés au départ, dont entre autres, la destruction du terrorisme, la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire nationale, l’application des résolutions de l’ONU, l’aide des FAMA à monter en puissance et l’intervention en faveur des populations.
Selon le communiqué ainsi lu par Abdoulaye Maïga, le Mali a risqué la partition et la menace terroriste, initialement localisée au nord du Mali, s’est répandue sur l’ensemble du territoire malien, malgré la présence de toutes ces forces.
Tout compte fait, le gouvernement exhorte la population au calme et se vante de la montée en puissance des FAMA sur le terrain, après avoir rappelé que le Mali n’aurait pas ces problèmes sécuritaires graves si en 2011, le pouvoir libyen n’avait pas été démantelée dans une opération où la France a « joué un rôle actif ».
Il a également rassuré qu’un mécanisme de concertation est mis en place en vue d’un dialogue avec la CEDEAO, l’UA et d’autres partenaire qui va permettre l’adoption d’un chronogramme consensuel permettant la tenue des élections dans ce pays.
Il est tout de même curieux que la CEDEAO et l’Union Africaine représentées à Paris par leurs présidents en exercice actent le retrait d’une opération au Mali pour laquelle ils n’avaient signé de contrat formel avec la France. Ils auraient dû au moins s’assurer que les deux partenaires se sont au préalable concertés à ce sujet. »
Luc Abaki