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Le mercredi, en fin d’après midi du 16 mars, la salle de conférences du ministère des finances et du budget s’est vue transformée en atelier de séance d’immersion budgétaire, sous la clairvoyance du ministre des finances et du budget Hervé Ndoba. Cette importante assise a enregistré la participation du ministre de la santé Pierre Somsé qu’accompagnaient ses proches collaborateurs, ainsi que les proches collaborateurs du ministre des finances et les responsables intervenant dans la chaîne budgétaire.
A l’entame des travaux, les participants ont eu un débriefing sur la genèse de l’initiative des travaux d’immersion budgétaire exercice 2022. En effet, par une note de service adressée au conseil des ministres le 10 mars, relative à la gestion budgétaire en ces temps de raréfaction des deniers publics, en raison de l’absence des concours financiers de la part des partenaires techniques et financiers et le conflit russo-ukrainien en cours, qui va inexorablement impacter sur l’économie planétaire, l’immersion budgétaire s’invite forcement dans les débats budgétaires.
Pour votre gouverne, l’on dirait simplement que l’immersion budgétaire est la parfaite appropriation du mécanisme budgétaire par les acteurs de la chaine budgétaire, autrement dit, des recettes et des dépenses publiques. A vrai dire, nombre de responsables impliqués dans la gestion budgétaire ne possèdent pas de bonne maitrise des procédures budgétaires. Cet état de choses amène certains responsables à contracter des engagements financiers sans tenir compte de la soutenabilité budgétaire desdits engagements.
L’exercice consiste à prioriser les dépenses nécessaires, telles que les dépenses du personnel de l’Etat, celles de santé, de sécurité, de l’éducation entre autres. Cette priorisation doit se faire en gelant de 50% les prévisions budgétaires pour 2022, étant donné que le budget national est constitué en moitié d’ aides extérieures, faites d’emprunts concessionnels et des dons. Les partenaires traditionnels au développement du pays en l’occurrence, la Banque mondiale et l’Union européenne vu, l’écosystème international peu propice, ne vont plus au regard de la conjoncture, honorer leurs promesses d’aides budgétaires dimensionnées à 69 milliards de francs cfa. Ainsi, il ne faut pas se voiler la face, le pays se doit de s’imposer une discipline budgétaire et financière et la suivre rigoureusement, pour lui éviter la cessation de paiement, susceptible de lui ôter sa souveraineté en tant qu’Etat.
Pour ce faire, la première session d’immersion budgétaire s’était faite par des exercices pratiques au cours desquels, des lignes non essentielles sont gelées jusqu’au retour à la bonne fortune.
Le ministre de la santé qui a participé activement aux travaux, a hautement apprécié cette initiative qu’il a qualifiée de premier du genre. « Avec ce genre d’exercice d’immersion budgétaire, je me sens réellement ministre car, je suis directement associé à l’analyse budgétaire, c’est un moment sublime… »
Les travaux qui ont duré plus de deux heures, se sont achevés sur un sentiment d’optimisme de la part du ministre Ndoba qui, a parlé d’une lueur d’espoir d’autant plus que les critères qualitatifs et quantitatifs du programme de références se font à perfection, en vue de dégager un espace budgétaire pour l’accélération du processus du développement socioéconomique des populations centrafricaines.