Match Algérie-Cameroun : l’énigmatique mutisme de la FIFA dans le traitement de l’affaire

Deux mois après le match ayant opposé l’Algérie au Cameroun, la FIFA n’a toujours pas rendu de verdict officiel sur son site. Cette situation intrigue plus d’uns et suscite de nombreuses interrogations. Quelles décisions ou sanctions après l’arbitrage de Bakary Gassama lors du match Algérie – Cameroun ?

La FIFA n’a pas encore rendu publique sa décision sur l’arbitrage de Bakary Gassama
La FIFA est habituellement prompte dans le traitement des affaires et autres litiges dans ses compétitions. Pourtant, elle semble étrangement lente dans le traitement et le règlement de l’affaire de l’arbitrage du Gambien Bakary Gassama. Le 29 mars dernier au stade Mustapha Tchaker de Blida lors du match retour Algérie vs Cameroun pour le compte des barrages des éliminatoires du Mondial 2022-Afrique, certaines de ses décisions avaient suscité de vives controverses.

La FIFA a rendu sa sentence sur les incidents ayant émaillé la fin de la rencontre (jet de projectiles et utilisation de fumigènes). Elle a annoncé sur son site officiel avoir infligé une amende de 3000 Francs suisses à l’Algérie. Mais l’affaire de la plainte de la fédération algérienne de football contre l’arbitrage de Bakary Gassama reste sans suite officielle.

En effet, aucun communiqué officiel n’a été rendu public par la FIFA sur l’affaire. On note juste l’avis de la commission des arbitres de la FIFA transmis à la FAF. A lui s’ajoute la déclaration d’un porte-parole de l’instance suprême du football mondial à un journaliste de l’agence France Presse indiquant la clôture du dossier.

Que retenir de la plainte contre l’arbitrage de Bakary Gassama adressée à la FIFA ?
Ce n’est pas dans les habitudes de la FIFA de clore un dossier de cette manière. Habituellement, une réponse directe est adressée à l’association nationale concernée. Cette réponse lui signifie que « son recours est rejeté et que le match est homologué en son résultat ». C’est loin d’être le cas pour cette affaire, d’où la dernière correspondance adressée par la FAF à la FIFA demandant une réponse claire sur ce dossier.

Là encore, cela fait deux semaines que la FIFA se confine dans un mutisme pour le moins intrigant. Pourquoi ce silence de la part de l’instance dirigée par Gianni Infantino ? Cherche-t-elle à gagner du temps pour empêcher la Fédération Algérienne de Football de saisir le Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne dans les délais ?

Tant qu’une réponse officielle n’est pas rendue publique, la FAF est pieds et poings liés. Seul un verdict de la FIFA permettra à l’instance de Charaf-Eddine Amara de faire appel devant le TAS.

L’affaire est-elle complexe au point où elle nécessite autant de temps pour être traitée ? A priori non car le dossier introduit par la FAF insiste sur le résultat du match faussé par la prestation de l’arbitre, avec à l’appui une expertise d’un cabinet spécialisé qualifiant l’arbitrage de Bakary Gassama de « suspect ».

A quoi doit-on s’attendre à présent ?

Est-ce que la FIFA dispose d’éléments de corruption, dont ont fait cas le journaliste algérien Aref Mechakra et le président de l’Organisation Mondiale de Sécurité Anti-Corruption (OMSAC) de Mourad Mazar ?

Là encore, un verdict ne devrait pas prendre autant de temps pour être rendu. La FIFA est tenue de se prononcer officiellement sur cette affaire, qui est en train de ternir son image. Elle doit faire au plus vite le point sur la controverse liée à l’arbitrage de Bakary Gassama.

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