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Boire avant, pendant ou entre les repas, ça change quoi? Le meilleur moment de la journée pour s’hydrater et boire de l’eau, du thé, du café ou un jus de fruits n’est pas toujours celui que l’on croit!
• Avant le repas: une aide-minceur à bien doser.
On dit que boire un grand verre d’eau avant de s’attabler dilate l’estomac et induit un effet coupe-faim naturel. C’est globalement vrai.
La sensation de plénitude stomacale qui s’en suit évite de se ruer sur la nourriture et manger à toute allure, empêchant alors le cerveau de déclencher le signal de satiété. En mangeant plus lentement, on mange donc moins. Le grand verre d’eau est aussi une bonne parade pour calmer les fringales émotionnelles. En augmentant la pression sanguine, il stimule aussi la dépense énergétique. Mais gare à ne pas boire trop et trop vite comme en cas de malaise vagal où avaler 250 à 500ml d’eau en 1 minute permet illico de faire remonter la tension artérielle d’un point! Pas souhaitable hors de ce contexte et en cas d’hypertension.
En revanche, en cas d’hypotension avérée, un grand verre d’eau bu normalement avant le repas fait partie des conseils diététiques.
Un grand verre d’eau de son choix, tranquillement, 15 à 30 minutes avant le repas. Pour un effet détox, vitaminé et pour abaisser la charge glycémique du petit-déjeuner, 1 jus de citron dilué (1/3 de jus, 2/3 d’eau) le matin, sauf si problèmes digestifs (reflux, ulcère…).
. Pendant le repas: il ne faut pas s’empêcher de boire. On dit que boire au cours du repas perturbe la digestion et fait ballonner. C’est faux. Aucune étude n’a jamais validé ces croyances.
Boire pendant le repas permet au contraire de ramollir le bol alimentaire et faciliter l’action des sucs digestifs. De plus, si l’on manque de salive, ce qui est souvent le cas en prenant de l’âge, humidifier au préalable le palais permet de mieux mastiquer pour la déclencher et ainsi mieux fractionner et enduire les aliments pour aider leur progression et limiter leur fermentation.
Accompagner le repas de gorgées régulières oblige aussi à poser les couverts, donc manger plus lentement, sans stresser, ni abuser.
De l’eau de préférence plate, à température ambiante. Surtout pas glacée pour ne pas crisper douloureusement l’estomac. À raison de 2-3 verres qui aideront aussi à atteindre le quota de 1,5L/jour ; dont un en fin de repas pour réduire l’acidité gastrique.
Pas de soda, même « sans sucre » qui aiguise l’appétit et génère des ballonnements. Dans la foulée du déjeuner, oui au thé ou café: ils ont incidence favorable sur la glycémie, le poids, de même que, sur avis médical, sur l’hypotension postprandiale (chute de tension artérielle après repas).
• Entre les repas: toutes les boissons ne se valent pas. On dit qu’il faut boire 1,5 litre d’eau/jour pour permettre à l’organisme de bien fonctionner. C’est vrai. Et même vital. Mais c’est à préciser.
Nous perdons chaque jour environ 2,5L d’eau et de sels minéraux via la transpiration, la respiration, les urines, les selles. Environ 1 litre est compensé par l’alimentation (plus si on force sur les végétaux), le reste doit l’être par la boisson. D’où les 1,5 litre en moyenne préconisés par les médecins, à ajuster selon le contexte (sport, forte chaleur…). Pas d’excès non plus, car, sans en même temps augmenter l’apport en sodium, trop d’eau peut provoquer une hyponatrémie (œdème cellulaire).
Les cellules du corps ont besoin d’eau en continu. Il ne faut donc pas attendre d’avoir soif pour boire (signe que la déshydratation est déjà entamée) mais avaler régulièrement de petites quantités tout au long de la journée. Et pas se sentir quitte en avalant ½ L d’un coup et rien pendant des heures.
Priorité à l’eau. Même s’ils en contiennent, gare à l’abus de thé et café qui réduisent l’absorption du fer et du calcium; l’excès de café étant par ailleurs irritant pour les intestins fragiles et nocif au sommeil passé 16 heures. Tout doux aussi sur les jus de fruits, même frais, qui font grimper la glycémie.