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Une migrante subsaharienne est décédée, samedi 9 juillet, au niveau de la cité 300 logements à Béjaïa. La petite fille, âgée de 6 ans, a succombé à ses blessures après avoir été percutée par un véhicule, a-t-on appris de source locale.
Selon la même source, la fillette a été mortellement renversée, samedi 9 juillet, par une automobile circulant sur une route au niveau de la cité 300 logements, située à Béjaïa. Les secours, rapidement alertés, n’ont rien pu faire pour réanimer la petite victime.
« Le drame est survenu peu après midi. Tout le quartier s’est précipité sur place. Une fois arrivés, nous ne pouvions que constater le décès. Sa maman et ses frères et sœurs étaient désemparés. Ils criaient de toutes leurs forces et pleuraient toutes les larmes de leurs yeux », témoigne un jeune homme très affecté par le décès de la petite fille.
Le corps sans vie de l’enfant a été ensuite transporté à la morgue de l’hôpital de la ville à des fins d’autopsie. Une enquête a été ouverte, par le parquet territorialement compétent, pour déterminer les circonstances précises de l’accident.
Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient. Les internautes sont toujours sous le choc. « Que son âme repose en paix. Ça fait mal au cœur, elle a fui la misère pour mourir comme ça ! », écrit une jeune femme dans un commentaire sur Facebook.
D’autres internautes ont invité les conducteurs à rouler à vitesse modérée afin de réduire le nombre d’accidents. « Paix à son âme et sincère condoléances à sa famille. Roulez doucement SVP. La vitesse tue et brise des familles », peut-on par exemple lire.
Depuis le début des années 2010, le nombre d’immigrés clandestins, notamment ceux originaires des pays d’Afrique subsaharienne, s’est accru sensiblement. L’Algérie, qui était jadis un pays de transit, est désormais une terre d’accueil pour les migrants qui fuient les conflits.
Hommes, femmes et enfants, à la recherche de meilleurs cieux, franchissent les principaux points de passage du sud de l’Algérie, pour se rendre vers les grandes villes du nord du pays. Ces derniers, qui cherchent travail et aumône, s’entassent dans des chantiers en cours de construction ou des tentes érigées – dans des endroit isolés – avec des objets et des couvertures récoltés à travers les rues.
Mais ces derniers temps, une autre pratique prend de l’ampleur : celle de l’exploitation des enfants des migrants subsahariens dans des réseaux de mendicité. En effet, les enfants qui tendent la main, sur les routes, les carrefours, les gares routières, les portes de mosquées et de magasins, en quête d’argent et de nourriture fait partie du décor quotidien. D’ailleurs, la plupart des Algériens compatissent avec ces gamins qu’ils aident au mieux.
Selon des études présentées lors des journées dédiées à la migration, organisées, en décembre 2021, à l’Institut national d’études de stratégie globale (Inseg), « quelque 100.000 migrants, en situation irrégulière, vivent en Algérie». Parmi eux, a affirmé le sociologue Mohamed Saïb Musette, « 50.000 sont des femmes et des enfants majoritairement isolés».
« L’un des défis des migrations internationales consistent au trafic de migrants provenant de l’Afrique subsaharienne. Dans ce trafic, il y a des coupables et des victimes. Parmi les victimes, nous observons des centaines d’enfants au niveau même de la capitale, utilisés par des groupes organisés pour la mendicité dans certains points précis », a écrit Mohamed Saïb Musette, dans un texte rendu public à l’occasion de la Journée internationale des migrants.
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