Tunisie : le vice-président d’Ennahdha placé en garde à vue

Le ministère public tunisien a décidé, mardi, d'arrêter le vice-président du Mouvement "Ennahdha", Ali Larayadh, et de le déférer,

Le ministère public tunisien a décidé, mardi, d’arrêter le vice-président du Mouvement « Ennahdha », Ali Larayadh, et de le déférer, mercredi, au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, dans l’affaire des réseaux d’envoi des jeunes vers les zones de conflits.

C’est ce qui est ressorti des déclarations faites aux journalistes, à l’aube du mardi, par Samir Dilou, un des avocats du président du Mouvement, Rached Ghannouchi, et son adjoint, Ali Larayadh.

Dilou a estimé que « la décision de maintenir Larayadh en détention est une décision très malheureuse, et il n’existe aucun dossier appelé dossier de déportation vers les foyers de tension ».

Il a souligné que « ce qui s’est passé est une farce et un scandale après 15 heures d’enquête ».

Le parquet avait décidé de reporter l’audition de Ghannouchi à mardi midi 11h00 (GMT).

Par la suite, le Mouvement Ennahdha a condamné, par voie de communiqué, les circonstances de l’enquête, et l’a considérée comme « une forme de torture et d’abus dans une affaire montée et des accusations malveillantes ».

Le Mouvement a également considéré le déroulement de l’enquête comme une « violation flagrante des droits de l’homme et une atteinte à la dignité » pour tenir « l’autorité pleinement responsable des répercussions de ce qui se passe ».

Dimanche, le Mouvement Ennahdha avait mis en garde contre « le danger de l’autorité du pays de cibler ses opposants avec des distorsions et des problèmes malveillants ».

Le Mouvement a également déclaré dans un communiqué que « son président, Rached Ghannouchi, et son vice-président, Ali Larayadh, ont été convoqués pour comparaitre devant l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes, du crime organisé touchant à l’intégrité du territoire national ».

Ali Larayadh avait occupé le poste de ministre de l’Intérieur de décembre 2011 à mars 2013 pendant le gouvernement de la « Troïka » composé par le Mouvement Ennahdha, le Congrès pour la République et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDT), avant d’être nommé chef de gouvernement de mars 2013 à janvier 2014.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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