Suite à l’adoption de l’acte fondamental et de la levée de la mesure de suspension de la Constitution. Le capitaine Ibrahim Traoré assure désormais officiellement les fonctions de chef de l’Etat burkinabè suite à l’adoption mercredi soir d’un acte fondamental qui a rétabli la Constitution, a-t-on appris de source officielle.
« Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR,) le capitaine Ibrahim Traoré, assure les fonctions de chef de l’Etat chef suprême des forces armées et est le garant de l’indépendance de la magistrature », a déclaré à la télévision publique le porte-parole du mouvement, le capitaine Farouk Sorgho, lisant l’acte fondamental.
« Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire de la permanence et de la continuité de l’Etat, du respect des traités et accords internationaux et fixe les grandes orientations de la politique de l’Etat », selon la même source.
Il a ajouté que le président dispose du pouvoir règlementaire, peut légiférer par voie d’ordonnance et nomme aux hautes emplois administratifs civils et militaires ainsi que dans les sociétés et entreprises à caractère stratégique déterminées par la loi.
Dans l’acte fondamental du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) mis en place par les militaires, présenté mercredi soir à la télévision publique par le capitaine Farouk Sorgho, il ressort que « la suspension de la Constitution est levée ».
Cependant, « celle-ci s’applique à l’exception de ses dispositions non contraires au présent acte fondamental », a-t-il précisé.
L’acte fondamental souligne que le MPRS assure la continuité de l’Etat en attendant la mise en place des organes de la transition. Il assure la continuité et la gestion des affaires courantes de l’Etat.
La même source précise que le MPSR est l’organe central de définition et d’orientation de la politique sécuritaire économique, sociale, de développement et de la restauration de l’intégrité territoriale du Burkina Faso.
Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration est composé d’un président, le capitaine Ibrahim Traoré, deux vice-présidents, un coordonnateur et deux commissions.
A la suite du coup d’Etat, les militaires avaient entre autres, annoncé un couvre-feu, la fermeture des frontières, la dissolution du gouvernement, la suspension de la Constitution, la suspension de toute activité politique et de la société civile et la convocation prochaine des forces vives de la nation pour écrire une nouvelle charte et désigner un président civil ou militaire.
Si des mesures telles que la suspension de la Constitution, le couvre-feu et la fermeture des frontières terrestres et aériennes ont été levées, celles concernant la suspension des activités politiques et de la société civile demeurent en vigueur.