Au cours de la troisième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année 2022, les députés ont adopté, ce jeudi 20 octobre 2022, à l’unanimité, le projet de loi de finances rectificative, exercice 2022. La séance a été présidée par Chantal Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale en présence de Sani Yaya, ministre de l’Économie et des Finances et Christian Trimua, ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République.
La loi de finances rectificative 2022, est projetée à 1.875,8 milliards de francs CFA en dépenses et en recettes contre 1.779,2 milliards de francs CFA dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 5,4%.
La révision de la loi de cette loi initiale, exercice 2022 initiale promulguée le 31 décembre 2021, est rendue nécessaire par l’évolution de la conjoncture socio-économique et financière internationale et nationale. Par ailleurs, elle se justifie par la nécessité de la prise en compte des dépenses nouvelles pour satisfaire notamment aux impératifs sécuritaires et aux dépenses sociales qui ont été augmentées pour protéger le pouvoir d’achat des ménages des couches les plus vulnérables, ainsi que le réajustement de certaines dépenses à l’issue du suivi régulier de leur niveau d’exécution et de l’évaluation à fin août 2022.
Il s’agit donc d’une mesure adéquate, appropriée prise par le gouvernement en suivant la vision pragmatique du Chef de l’Etat, « celle de l’intérêt supérieur à savoir, renforcer l’harmonie et l’inclusion sociale, consolider la paix, renforcer la sécurité et protéger notre pouvoir d’achat », a indiqué Aklesso Atcholi, président du groupe parlementaire majoritaire, UNIR.
Gerry Taama, président du groupe parlementaire NET-PDP, a remercié le ministre de l’économie et des finances de s’être prêté non seulement à cet exercice mais également de donner des réponses claires après avoir qualifié le vote « de la loi de finances rectificative, d’exercice d’humilité ».
Face à la flambée généralisée des prix des produits de première nécessité, la démarche du gouvernement est salutaire car « soucieux du bien-être de la population, il ne peut que réajuster les mesures prises pour répondre aux besoins les plus urgents de la population », a laissé entendre Komi Agbanu, président du groupe parlementaire UFC
Le ministre de l’Economie et des Finances s’est réjoui du vote de cette loi de finances rectificative par les élus du peuple en ce qu’il constitue un véritable levier d’actions pour le gouvernement.
« En votant la présente loi de finances rectificative, vous donnez au gouvernement les moyens de son action. Ainsi le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles visant la stabilité du cadre macroéconomique et l’assainissement des finances publiques qui passe notamment par une plus grande efficience dans la gestion des dépenses publiques », a indiqué le ministre Sani Yaya.
Pour la Présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsègan, « l’adoption de cette loi répond aux dispositions de l’article 48 de la loi organique n° 2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances et traduit la volonté de l’exécutif d’assainir davantage les finances publiques en respect aux principes de sincérité et de transparence dans la gestion des finances publiques ».