Le blogging en Afrique, comment on peut profiter ?

Cet article invité a été rédigé par l’équipe d’Olivier Roland


Cette explosion de l’utilisation de l’internet signifie que les Africains veulent voir des histoires auxquelles ils peuvent s’identifier. Contrairement aux médias traditionnels, les blogs offrent la possibilité de s’exprimer librement, tout comme les médias sociaux, qui ont déjà été largement adoptés en Afrique.
Cela a été particulièrement évident dans le domaine de la mode, avec de nombreuses étoiles montantes parmi les blogueurs africains, qui partagent leur travail et leur style avec les consommateurs africains. La culture de consommation croissante sur le continent a encore renforcé cette tendance.


La blogosphère africaine


Aujourd’hui, on peut fièrement parler de la blogosphère africaine, utiliser cette expression sans pour autant que personne ne soit offusqué. Rappelons que ça n’a toujours pas été le cas dans le passé. C’est la principale raison pour laquelle l’explosion des blogs en Afrique a surpris plusieurs des observateurs de l’univers des TIC en Afrique.


Les personnes qui, autrefois, parlaient de la fracture numérique étaient restées bouche bée. Désormais, on pouvait aisément parler de saut numérique. La blogosphère africaine ou ce phénomène de blog offre en Afrique des espaces de communication inédits. Le cas de l’explosion des blogs au Maroc a défrayé la chronique, mais il ne faut pas oublier le reste du continent.
Selon le Sudan Tribune, tout a commencé en 2006 avec quelques centaines de blogs sur le continent. Ceux-ci étaient majoritairement en Afrique anglophone comme le Nigeria, le Kenya et le Zimbabwe. Pour preuve, White african, un blogueur célèbre et influent a réalisé une image montrant la multitude des différents portails de blogs à destination des anglophones. Actuellement, ce phénomène de multiplication des bloggings est aussi en pleine émergence .


Les facteurs freinant l’évolution du blogging en Afrique.


Bien qu’on puisse parler de blogosphère africaine sans désormais choquer plus d’un, il existe quand même plusieurs facteurs qui freinent l’évolution du blogging en Afrique notamment :


● Un système de livraison embryonnaire et extrêmement localisé;

● Des moyens de paiement en ligne presque inexistants ;

● Le coût élevé de la connexion internet.


Un système de livraison embryonnaire


En Afrique, peu de personnes disposent d’une boîte postale, et si elles en ont, ces dernières ne sont pas liées aux domiciles. Pour ce qui est du système d’adressage, il n’existe que sur le papier. C’est notamment l’une des raisons expliquant le fait que la vente de livre via un blog se fasse essentiellement en version électronique. Par ailleurs, les systèmes de livraison de biens physiques dans la plupart des pays africains, sont circonscrits, au niveau national et cela se limite même à quelques villes dans le cas d’espèce. Bien que cela ne rende pas impossible l’expédition de d’articles vers ces destinations, cette difficulté requiert presque du blogueur de monter son propre réseau de livraison avec les risques que cela comporte.


Moyens de paiement en ligne quasi inexistants


Procéder à une conclusion d’une transaction qui a débuté online par un moyen de paiement offline ne relève pas d’un caractère ergonomique. On note un taux de bancarisation assez faible, ce qui aura pour incidence que peu de personnes optent pour un achat via internet.


Faible taux de pénétration internet


Selon Statista, le taux moyen de pénétration d’internet oscille autour des 31,7. Au Cameroun par exemple, on note un taux de pénétration d’internet qui avoisine les 20 %. Cela dit, la mise en perspective de ces chiffres permet d’identifier un énorme potentiel de croissance pour le blogging. Sur un continent où la majorité de la population est jeune et représente la quasi-totalité des utilisateurs d’internet, il est aisé d’anticiper la généralisation de cette tendance.


Comment vivre du blogging en Afrique ?


Malgré toutes les difficultés que rencontre le blogging en Afrique, il est tout de même possible de vivre du métier. La meilleure alternative pour y parvenir, c’est de devenir un prestataire de services et l’un des moyens est de dispenser son savoir au travers de formations. Chez la population locale, les formations en ligne ne trouvent pas d’écho. Dès lors, les voisins directs sont une cible et il est recommandé de dispenser des sessions de formation en présentiel.
Comment vivre du blogging en Afrique ? Vous pouvez toujours devenir un speaker. Plusieurs personnes ont opté pour du blogging dans l’anonymat. Profiter de sa notoriété durement gagnée pour devenir speaker dans des événements est une opportunité de gagner sa vie.


Conseils pour avoir un blog rentable et en vivre en Afrique


Pour avoir un blog rentable en Afrique et en vivre, il faut d’abord trouver une bonne niche. Un blogueur qui surfe sur une niche donnée est beaucoup plus crédible et considéré comme un expert. C’est d’ailleurs la principale différence en ce type de blogueur et un blogueur généraliste.
Une fois le type de blog trouvé, il importe de trouver le nom de son blog. Cette étape est aussi capitale si vous voulez vivre du blog en Afrique. Un nom bien choisi vous permet de vous distinguer auprès de votre audience.


Il faut également bien choisir la plateforme de création de son blog ainsi que son hébergeur. Pour le premier, WordPress est le plus recommandé. Pour héberger votre blog, vous disposez d’une multitude de choix entre ikoula, 02swith ou Ovh.


Pour vivre convenablement du blogging en Afrique, il faut privilégier la transmission de savoir au travers de formation, devenir speaker. La rédaction web est également une alternative pour profiter du blogging en Afrique.


Pour aller plus loin, voici les 3 piliers indispensables pour réussir avec son blog.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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