Départ de l’armée française au Burkina, “Excitation puérile d’un jeune Président…. ?” demande Adama Amade SIGUIRE

Depart de l’armée française, nous devons tous être fiers du Capitaine Ibrahim TRAORE et de son leadership confirmé dixit Adama Amade SIGUIRE Écrivain”

“Enfin, l’armée française quitte le Burkina Faso : la décision est actée par les autorités. Qu’en dire?

” Un peuple n’existe que par le sentiment qu’il a de son existence. Il y a trois cent millions de Chinois, mais ils ne le savent pas. Tant qu’ils ne se seront pas comptés, ils ne compteront pas.” C’est Anatole France, écrivain français du 19e siècle, grand penseur et orateur hors pair, prix Nobel de littérature au 20e siècle, et précisément en 1921 qui parlait ainsi. Aujourd’hui, la Chine existe, car le peuple chinois s’est compté et les Chinois comptent dans le monde. La Chine, c’est aujourd’hui la souveraineté et la haute technologie.

Si Anatole France vivait actuellement, il ne s’adresserait pas aux Chinois, il s’adresserait aux Africains, et particulièrement aux Burkinabè et aux Maliens. Mais, par ses propos, Anatole France légitimait aussi la colonisation et l’exploitation françaises. C’est comme s’il disait:” Si vous ne valez rien, si vous ne savez pas ce que vous voulez, alors, les autres peuples qui savent ce qu’ils veulent peuvent faire de vous ce qu’ils veulent.”. Voilà la bonne interprétation. Effectivement, le Burkina Faso ne savait pas ce qu’il voulait. Les autorités burkinabè ne voulaient rien pour leur peuple. Elles voulaient tout pour elles-mêmes. Mais, voilà: depuis le 30 septembre 2022, une autre ère s’est ouverte au Burkina Faso avec l’arrivée du Capitaine Ibrahim TRAORE au pouvoir.

Hier, j’ai appris ,comme beaucoup de Burkinabè, que l’armée française doit quitter le Burkina. Elle a juste trente jours pour s’exécuter. Il lui reste déjà 28 jours. Voilà une grande décision qui fait des gorges chaudes. Cette décision ne manquera pas de grands détracteurs. Elle va faire plus mal à des Burkinabè qu’à des Français. Ils vont publier pour dénigrer le jeune capitaine..Ils vont le faire. Ils diront: ” Voilà un jeune homme surexcité. Voilà un jeune homme qui veut tout régler avec une kalachnikov”. Eh oui!! La décision est très ambitieuse. Mais, le Capitaine donne encore du grain à moudre à ses détracteurs. La France sait défendre ses intérêts. Et elle paie des Burkinabè pour le faire. Et des Burkinabè vont le faire. Ils le feront de mille manières. Ils vont lancer ce défi au jeune Capitaine. Ils vont lui dire:” Tu es venu trouver l’armée française au Burkina et tu es petit pour faire partir l’ armée française. Tu partiras la laisser. “. Et ils feront feu de tout bois. Nous ne sommes plus dans le domaine des sentiments. Éduquer ou périr, disait KI ZERBO. Il s’agit pour les autorités burkinabè d’assumer ou de disparaitre. L’erreur consiste à croire que tout cela passera comme une lettre à la poste. C’est mal connaître le jeu des intérêts. C’est mal connaître l’adversaire quand il décide de se défendre. C’est la guerre dans la guerre. Et allons à la guerre comme l’on va à la guerre. Avons-nous d’autre choix?

Ya-t-il des militaires Burkinabè qui se pavanent en France? Y a t-il un détachement de l’armée burkinabè en France? Que les détracteurs répondent à ces questions. Que fait l’armée française au Sahel avec tout son matériel de guerre? Au Mali, l’armée française est restée pendant dix ans. Et au nez et à la barbe des soldats français, le mal s’est empiré. Les terroristes tuent. Ils attaquent des villages. Et l’armée française ne bouge pas. Vous avez un ami qui vous aime bien, qui vous caresse la nuit, qui vous achète à manger et à boire, mais quand on vous attaque, quand on vous coince dans une ruelle, l’ami refuse de vous venir en aide, parce que l’adversaire qui veut vous tuer ne mérite pas la mort. Quand vous êtes dans des difficultés, l’ami ne vous sauve pas, il devient votre professeur de droit, de morale, de bienséance et il vous donne des cours. Pourquoi gardez- vous cet ami? Si vous le gardez, c’est parce que vous ne comptez pas, c’est lui seul qui compte. Vous, vous n’êtes rien, et vous ne valez rien. En philosophie, on dit que vous n’existez pas, même si vous vivez. La vie est un don. L’existence est une conquête, et c’est la plus grande.

En demandant à l’armée française de partir, les autorités burkinabè appliquent les conseils que Anatole France a donnés aux autorités françaises quand la France accélérait la colonisation et la conquête territoriale. Ce sont ces penseurs , ce sont ces écrivains, qui ont soutenu la France dans sa volonté de dominer et d’exploiter l’Afrique. Ils étaient nombreux. On peut citer facilement François Marie Arouet, l’homme de la grande plume qui invitait l’homme blanc à dominer l’homme noir. Je parle bien de Voltaire. On peut citer le baron de Brède,. Charles de Secondat qui a préparé l’idéologie coloniale depuis le 18e siècle dans un livre intitulé De l’esprit des lois. C’est bien Montesquieu. En clair, la colonisation et la volonté de domination ont été théorisées par des académiciens, des penseurs, des écrivains.

Je veux dire à tous ceux qui m’accusent de soutenir la bonne volonté du capitaine, à tous ceux qui m’accablent de viles injures, qu’aucun intellectuel digne de ce nom, aucun écrivain engagé, n’a joué dans la neutralité pour construire sa renommée. Si vous n’avez pas assez lu, allez lire avant de venir tenir vos accusations qui relèvent de l’ignorance. Du reste, être neutre dans une situation d’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur”, disait l’archevêque sud africain,prix Nobel de la paix Desmond Tutu. Des penseurs ont soutenu la domination française sur le Burkina. Et moi, je soutiens la libération du Burkina Faso. Les autorités burkinabè sont sur la bonne voie. Après le Mali qui a montré la voie à suivre. Le Burkina a décidé de l’emprunter. C’est la volonté de souveraineté. Il est normal que les valets de la France montent sur leurs grands chevaux pour les conduire aux pas de course contre le jeune Capitaine. C’est normal. Mais, voilà une décision souveraine qui montre que nous existons. Nous avons désormais le sentiment de notre existence. Contre vents et marées, le Burkina va vaincre le terrorisme et nous allons nous faire respecter par les autres peuples. Soyons prêts à supporter les ultimes sacrifices. La paix et la liberté ont un prix.

Allah aide ceux qui s’aident, aimait dire mon ami et grand frère Ahmed Newton Barry . Et nous avons décidé de nous aider en demandant le départ de l’armée française afin qu’ Allah aussi nous aide. Nous devons tous être fiers du Capitaine Ibrahim TRAORE et de son leadership confirmé.

Dieu sauve le Burkina Faso.

Adama Amadé SIGUIRE

Écrivain Professionnel/ Consultant.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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