A la veille du 43e anniversaire de la commémoration du Printemps berbère, qui intervient dans un contexte de répression et de fermeture, le parti politique de l’opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a rendu hommage « à tous les militants qui se sont sacrifiés pour la cause amazighe ».
En effet, toutes les activités publiques ont été annulées ou interdites à la veille de cet anniversaire marquant le « printemps berbère » de 1980, précurseur des luttes démocratiques, et le « printemps noir » de 2001. Le RCD dont une activité publique programmée à Tigzirt a été interdite par les autorités, note que tout cela indique « que la « nouvelle Algérie » est autant malade sinon plus des mêmes démons ».
« A l’occasion de cette célébration, une halte est nécessaire pour faire le point des acquis et rendre hommage à tous les militants qui se sont sacrifiés pour que la cause amazighe triomphe et soit consacrée constitutionnellement », indique le RCD dans un communiqué publié ce mercredi.
Pour le parti de Athmane Mazouz, « la constitutionnalisation de la langue amazighe n’est ni un trophée à exhiber dans des circonstances particulières ni un aboutissement tant que l’exercice des libertés fondamentales mènent à la prison, la démocratie est expurgée de ses exigences universelles et la souveraineté du peuple demeure sous tutelle ».
Il estime que l’ »arsenal des lois liberticides confectionnées par le régime, le maintien en prison de centaines de prisonniers d’opinions, la répression de toute vie publique autonome ne peuvent empêcher durablement la jeunesse et notre peuple d’aller dans le sens de l’histoire ».
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