Des chercheurs britanniques ont découvert une mutation génétique à l’origine d’un type courant d’hypertension artérielle. De plus, grâce à une intervention chirurgicale, des patients souffrant d’hypertension sévère n’ont eu besoin d’aucun médicament pendant des années.
L’hypertension est définie par une pression artérielle trop élevée. Chez la plupart des personnes qui en souffrent, la cause est inconnue et la maladie nécessite de prendre à vie un ou plusieurs médicaments. Toutefois, l’une des causes les plus courantes, nommée aldostéronome, s’apparente à des tumeurs non cancéreuses dans les glandes surrénales, au-dessus des reins. Ces tumeurs peuvent perturber la production de l’aldostérone, une hormone qui régule les niveaux de sel dans l’organisme.
Une chirurgie pour remplacer la prise de médicaments ? Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Genetics, des scientifiques britanniques ont découvert que, chez 5 à 10 % des personnes hypertendues, une mutation génétique dans les glandes surrénales entraînait la production de quantités excessives d’aldostérone. « L’hormone entraîne la rétention de sel dans l’organisme, ce qui fait monter la tension artérielle. Les patients dont le taux d’aldostérone dans le sang est excessif résistent aux médicaments couramment utilisés pour traiter l’hypertension et présentent un risque accru de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral », expliquent les chercheurs.
L’équipe de recherche a ensuite trouvé un moyen de corriger ce déséquilibre avec une surrénalectomie unilatérale, c’est-à-dire une ablation d’une des deux glandes surrénales. Au cours des années suivantes, les patients qui en ont bénéficié, et dont l’hypertension était sévère, ont pu arrêter leur traitement. Les scientifiques étudient actuellement la possibilité de brûler les minuscules nodules au lieu de procéder à l’ablation chirurgicale de l’ensemble de la glande surrénale.
Futura-Sciences