RDC/Élections: Deux opposants annoncent leurs candidatures

Lamuka et Fayulu décident de déposer les candidatures en attendant l’avis de la CENI sur les opérations de l’audit du fichier électoral (Député Kasekwa)

Trois ours après la rencontre entre le quatuor de l’opposition (Katumbi-Sesanga-Fayulu-Matata) et le président la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la coalition Lamuka (aile Fayulu) dit se remettre dans la course et annonce qu’il déposera finalement les dossiers de ses candidats aux élections législatives.
Le député Jean-Baptiste Kasekwa qui l’affirme indique que son parti s’en tient aux promesses faites par Denis Kadima le 30 juin dernier, qui a promis de rapporter les désidératas de l’opposition à la plénière de la CENI.

Tout en précisant que l’idée de boycotter les élections n’a jamais été développée ni par la coalition Lamuka ni par Martin Fayulu, le secrétaire général adjoint de l’ECIDE soutient que la nouvelle position prise par son camp politique est une façon d’éviter tout prétexte à la commission électorale.

« Le boycott des élections ne fait pas partie du vocabulaire de Fayulu et de Lamuka. Pour ne pas donner à la CENI le prétexte que l’exigence de l’audit du fichier électoral entraînerait un glissement, la CENI devrait poursuivre l’exécution de toutes les opérations telles que prévues à son calendrier, concomitamment avec les opérations d’audit du fichier qui est un impératif non négociable. Kadima a dit qu’il allait demander avis de la plénière à ce sujet. En attendant, Lamuka va déposer les dossiers de ses candidats à la députation nationale. Les frais de caution exigés pour ce faire ont été libérés », a-t-il écrit ce lundi 4 juillet 2023.

Cependant, l’élu de Goma prévient que toutes les conséquences devraient être tirées si la CENI s’obstine à ne pas faire suite favorable aux demandes de l’opposition. Jean-Baptiste Kasekwa menace même qu’ils appliqueraient l’article 64 de la constitution pour empêcher la tenue des élections sous le format actuel.

« Au cas où la CENI jouerait aux dilatoires pour retarder la réponse à sa plénière ou réserver une réponse négative à notre exigence de l’audit du fichier électoral, nous aurons une preuve supplémentaire que la CENI a des choses à cacher. Dans ce cas, le devoir constitutionnel prévu à l’article 64 devra s’imposer pour empêcher la tenue d’une parodie électorale », poursuit l’opposant.

Jean-Baptiste Kasekwa soupçonne la coalition au pouvoir de préparer une fraude massive en refusant l’audit indépendant du fichier électoral et en confiant les 3 chaînes de la gestion du processus électoral entre les mains de membres d’une seule tribu.

Par exemple, pour le dernier cas, il rappelle que la chaîne de proclamation provisoire et définitive des résultats des élections (CENI et Cour constitutionnelle), la chaîne de financement des élections (ministre des finances et Banque centrale) et la chaîne de sécurisation des opérations électorales (ministère de l’intérieur et ministre de la Justice) sont animées par les ressortissants d’une même tribu.

Le vendredi dernier, faut-il le rappeler, plusieurs questions liées au processus électoral en cours ont été évoquées au cours des discussions entre Denis Kadima et des acteurs de l’opposition, questions portant notamment sur l’organisation et la composition de la CENI, la loi électorale, l’inclusivité du processus électoral, les ennuis que connaissent certains candidats déclarés mais aussi du fichier électoral.

À en croire Martin Fayulu, Denis Kadima avait promis de soumettre ces exigences à la plénière de la CENI en vue d’y apporter une réponse cette semaine.

Peu avant, le 19 juin dernier, devant la presse, le président de l’ECIDé annonçait que son parti se retirait du processus électoral en cours suite au manque de transparence et de crédibilité. L’opposant conditionnait son retour dans la course notamment par l’audit du fichier électoral.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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