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L’ancien Président et ses proches seront poursuivis pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays, ont annoncé les militaires au pouvoir.
« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le Président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Le gouvernement appuie ses accusations sur des « échanges » de M. Bazoum avec des « nationaux », des « chefs d’État étrangers », et des « responsables d’organisations internationales ».
À propos du Président déchu, le régime a appelé à « s’interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu’il est séquestré, alors même que les militaires n’ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu’il dispose encore de tous les moyens de communication ».
En outre, les militaires ont dénoncé « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO », prises lors d’un sommet de l’organisation le 30 juillet, au cours duquel avait aussi été fixé un ultimatum de 7 jours pour rétablir l’ordre constitutionnel, sous peine d’un recours à la force, qui n’a pas appliqué.
Pendant ce sommet, les Etats ouest-africains ont annoncé entre autres la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger, dépendant économiquement et énergétiquement de pays étrangers.
Ces sanctions « vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et de « fourniture en courant électrique », ont déploré les militaires dans leur communiqué.
Les militaires au pouvoir au Niger sont ouverts à une résolution de la crise par la voie diplomatique, a rapporté dimanche le chef d’une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey.
Le général Abdourahamane Tiani « a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre » la crise, a affirmé dans un communiqué le Sheikh Bala Lau, le chef d’Izala, un mouvement islamique, à la tête de cette mission de médiation.
Source : SPUTNIK