Carcinome et mélanome sont deux types de cancers de la peau. Leurs causes, leur aspect et leur pronostic sont cependant différents. Comment les reconnaître et les traiter.
Le carcinome et le mélanome sont les deux formes les plus courantes de cancer cutané. Le carcinome est cependant beaucoup plus fréquent et de moindre gravité.
Carcinome : un cancer souvent superficiel et localisé
Le carcinome se développe à partir des cellules de l’épiderme proprement dite. Il représente 80% des cancers de la peau. On en distingue deux types :
le carcinome basocellulaire, (75% des cancers cutanés). Il se développe à partir de la couche la plus profonde de l’épiderme, appelée basale. La lésion caractéristique est une petite papule de quelques millimètres indolore et translucide, non douloureuse. Principalement causé par une exposition excessive au soleil ou aux UV artificiels, ce carcinome survient surtout chez les personnes âgées de plus de 50 ans et croît très lentement, ne donnant presque jamais naissance à des métastases. Bien traité, le pronostic est très favorable.
le carcinome épidermoïde ou spinocellulaire, qui touche les cellules plus superficielles de l’épiderme, est quatre fois moins fréquent que le carcinome basocellulaire. Il se présente sous forme d’une lésion infiltrée (nodule) qui peut s’ulcérer. Ce cancer est plus agressif et produit plus de métastases que le carcinome basocellulaire mais avec un traitement précoce, le pronostic reste favorable.
Mélanome : un cancer plus grave que le carcinome
Le mélanome est la forme la plus grave de cancer de la peau, mais ne représente que 10% des cas. Il se développe dans les cellules mélanocytes ou cellules pigmentaires, lorsque ces dernières s’agglomèrent en petits amas. Dans 20% des cas, il apparaît au niveau d’un grain de beauté existant, mais peut aussi naître dans une zone sans tâche pigmentée préexistante. Tout changement ou apparition d’une tâche doit donc faire l’objet d’une surveillance approfondie. Favorisé par une exposition excessive au soleil et les coups de soleil sévères durant l’enfance, le mélanome a aussi une forte dimension héréditaire (le risque est 2 ou 3 fois plus élevé que la moyenne en cas d’antécédant familial). Par sa forte capacité à produire des métastases et par un diagnostic trop souvent tardif, le mélanome est plus grave que le carcinome, qui reste généralement localisé. On estime ainsi que le mélanome est responsable du décès de plus de 55.000 personnes par an dans le monde.
Futura-Sciences