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Agressé et violé avec une bouteille, et avec la complicité d’une connaissance du showbiz, le webcomédien Ludwig raconte son histoire en larme sur Sun Plus TV
« En 2020, je crois, ou peut-être en 2021 ou 2022, je ne sais pas si c’était avant ou après ma nomination au Canal 2 or. Je pense que c’était en 2021. Je me trouvais chez moi avec ma grand-mère, sans sortir depuis un moment, car j’avais compris que beaucoup de gens m’approchaient uniquement pour obtenir quelque chose de moi. C’était vraiment intéressant de voir que toutes les personnes autour de moi venaient prendre quelque chose : des voyages, des cadeaux, etc. À un moment, je me sentais utilisé. Je me suis donc éloigné de ces personnes et je me suis rapproché de ma famille.
Un jour, une connaissance du showbiz m’a appelé. Je l’avais rencontré lors d’un événement organisé par mon styliste, Mayongo. Nous avions fait des voyages ensemble lors d’autres événements. Il m’a appelé pour me dire qu’il ne m’avait pas vu depuis un moment et s’il pouvait faire quelque chose pour moi. Je lui ai dit que tout allait bien, que j’étais simplement chez moi. Il m’a alors proposé de venir à l’anniversaire de sa cousine ou de sa sœur, qui était une grande fan de moi. Il voulait que je fasse une apparition et prenne des photos. J’ai accepté, mais j’ai précisé que je ne resterais pas longtemps.
Il est venu me chercher avec un Yango, et nous sommes partis pour Bonabéri. En route, la voiture a eu un petit problème, et nous nous sommes arrêtés. J’ai pris cela comme un signe, mais je suis resté avec lui. Nous sommes arrivés à Bonabéri vers 22h30. Il m’a dit que la maison n’était pas loin et qu’on pourrait y aller à pied. Je n’étais pas à l’aise avec cette idée, mais il m’a rassuré en disant que c’était juste entre famille.
Alors que nous marchions, j’ai senti une présence derrière nous. Nous avions traversé l’entrée d’un stade et étions en train d’avancer. J’ai entendu des pas derrière nous et, en me retournant, j’ai vu cinq personnes courir vers nous dans le noir. J’ai eu une mauvaise impression et j’ai enlevé ma bandoulière pour la jeter. Ma connaissance l’a récupérée et s’est mise à courir. Il a pris la bandoulière et est parti vers la sortie, où d’autres personnes l’attendaient.
Lorsqu’il a couru, les cinq autres personnes sont venues vers moi. Je n’ai pas pu ouvrir les yeux. Quand je les ai ouverts, j’ai vu des mains et des pieds partout, et les hommes ont commencé à me déshabiller complètement. Je ne savais pas où j’étais ni ce qui m’arrivait. Ils m’ont pris tous mes bijoux et m’ont emmené vers un ravin. Ils ont fouillé mon sac, pris mon téléphone et m’ont demandé de retirer le mot de passe. Je ne me souvenais plus du mot de passe dans la panique.
Ils m’ont demandé combien j’avais dans mon compte Orange Money. J’avais un iPhone 12 et environ 25 000 francs. Ils m’ont demandé qui d’autre pouvait m’envoyer de l’argent. J’ai pensé à ma mère, parce que si on l’appelait, ça devrait l’alerter parce que je ne lui demande plus de l’argent. Ma connaissance a dit que ce n’était pas nécessaire.
Un des agresseurs sortait avec un grand couteau. Dès que je l’ai vu, j’ai baissé la tête pour ne pas voir son visage.
Ils m’ont demandé si je suis double SIM, j’ai dit non je ne suis pas double sim!
Ils m’ont immobilisé les mains et les pieds, et ils ont utilisé mon gel et une bouteille de jus pour me faire subir des choses désagréables. Je ne veux pas en dire plus à cause des enfants qui pourraient écouter.
Je marchais avec le gel à cause de la Covid.
Après qu’ils aient fini, ils m’ont lâché et je me suis cogné la tête. J’étais comme un prisonnier, encerclé. C’était tard, entre 22h30 et 23h, mais je ne savais pas exactement l’heure. Quand ils ont terminé, ils m’ont dit de rentrer.
Je me suis retrouvé nu et choqué, mais je savais que je ne serais pas tué. J’ai continué à marcher et j’ai trouvé un gardien devant une microfinance à Bonabéri. Je lui ai demandé de l’aide, et il m’a donné des vêtements. Je suis rentré chez moi et j’ai déposé plainte. Lorsque la police est allée chercher chez ma connaissance, il était en fuite, mais on a parlé à ses parents.
Ma psychologue m’a dit que je dois être capable de raconter cette histoire sans pleurer. Ça fait trois ans que je vis dans ça, je suis désolé de pleurer.