Guerre au Soudan : Téhéran et Moscou renforcent l’armée soudanaise, vers une nouvelle guerre par procuration ?


L’arrivée d’un IL-76 russe et d’un Boeing 747 iranien à Port-Soudan marque un tournant décisif dans le conflit interne soudanais. Ces appareils ont livré des renforts militaires aux Forces Armées Soudanaises (FAS), en lutte ouverte contre les Forces de Soutien Rapide (FSR).

Derrière cette livraison, c’est un nouvel acte d’alignement stratégique qui se dessine au cœur de la Corne de l’Afrique. La Russie et l’Iran, tous deux isolés sur la scène internationale à cause de leurs positions dans d’autres conflits (Ukraine, Syrie, etc.), choisissent de soutenir un régime militaire fragile dans un pays instable… mais hautement stratégique.

Cette situation soulève plusieurs interrogations :

Le Soudan devient-il une nouvelle scène de guerre par procuration, où s’affrontent puissances rivales à travers des alliés locaux ?

Quels sont les intérêts de Moscou et Téhéran dans cette région ? Accès aux ressources ? Positionnement géopolitique sur la mer Rouge ?

Ce soutien militaire pourrait-il renforcer l’instabilité régionale, voire provoquer une escalade impliquant d’autres puissances étrangères ?

L’implication étrangère dans ce conflit interne transforme une guerre civile en théâtre de rivalités globales, à l’image de ce que le monde a connu en Syrie ou en Libye. Port-Soudan, désormais lieu de transit militaire, devient un point chaud de la géopolitique mondiale.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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