Togo : Réaction des togolais après la prestation de serment du président du conseil et le président de la République

La prestation de serment du président du Conseil des ministres et du président de la République, dans le cadre de la mise en œuvre de la Cinquième République au Togo, a suscité des réactions contrastées au sein de la population togolaise.

Réactions de l’opposition et de la société civile

L’opposition politique et plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur mécontentement face à cette transition institutionnelle. Ils considèrent que ces changements constitutionnels visent principalement à maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir, en transférant l’essentiel des prérogatives exécutives au président du Conseil des ministres, poste qu’il occupe désormais. Cette situation est perçue par certains comme un « coup d’État constitutionnel », remettant en question la légitimité démocratique du processus.

Réactions de la population

Au sein de la population togolaise, les réactions sont partagées. Certains citoyens expriment leur inquiétude quant à l’absence de consultation populaire lors de cette réforme majeure, soulignant le manque de transparence et de participation démocratique.

 » On se lève et change la constitution comme le Togo les appartient seul. En tout cas, nous sommes là, on verra la suite » a déclaré un citoyen dont nous gardons le nom.

D’autres, en revanche, espèrent que ce nouveau système parlementaire apportera une stabilité politique et une meilleure gouvernance.

« Ce nouveau régime parlementaire apportera beaucoup de choses aux togolais. Le pays va économiser plus d’argent parce qu’il y aura plus d’élection présidentielle. L’argent va servir ailleurs. Faure Gnassingbé a une bonne vision pour le Togo, la suite de la construction  » déclare un militant du régime.

La mise en place de la Cinquième République au Togo représente un tournant politique majeur. Cependant, les critiques concernant le processus de réforme et les craintes liées à la concentration du pouvoir exécutif soulignent la nécessité d’un dialogue inclusif et d’une vigilance continue pour assurer une transition démocratique véritable.