Les secrets cachés derrière les indicatifs téléphoniques des pays

Les indicatifs téléphoniques permettent d’identifier chaque pays dans le réseau mondial. Ils sont fixés par l’Union internationale des télécommunications et servent de clé d’entrée pour appeler à l’étranger. La France utilise par exemple le +33, le Togo le +228, et la plupart des pays ont un code à deux ou trois chiffres. Pourtant, deux exceptions existent : les indicatifs +1 et +7, attribués respectivement à l’Amérique du Nord et à la Russie.

Cette particularité s’explique par l’histoire. Dans les années 1960, au moment de la mise en place du plan mondial de numérotation, les États-Unis et l’Union soviétique pesaient lourd sur la scène internationale. Les deux grandes puissances ont obtenu des codes courts, faciles à retenir et capables de couvrir de vastes territoires. Le +1 regroupe les États-Unis, le Canada et plusieurs pays des Caraïbes. Le +7 reste partagé aujourd’hui entre la Russie et le Kazakhstan, héritage de l’ex-URSS.

Dans le reste du monde, les codes ont été distribués par zones géographiques. L’Afrique est couverte par le +2, l’Europe par le +3 et le +4, l’Amérique du Sud par le +5, l’Océanie et une partie de l’Asie par le +6, l’Asie de l’Est par le +8 et le Moyen-Orient par le +9. Comme ces zones comptent de nombreux pays, l’utilisation de deux ou trois chiffres s’est imposée pour différencier chaque État.

Derrière une suite de chiffres anodins, les indicatifs téléphoniques racontent donc aussi l’histoire des rapports de force mondiaux. Les codes +1 et +7 rappellent encore aujourd’hui le poids des grandes puissances au moment où s’est dessiné l’ordre des communications internationales.

Daniel GABA DOVI

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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