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Le 5 novembre, la société minière américaine Blue Gold, cotée au Nasdaq, a annoncé avoir levé 140 millions de dollars pour relancer les activités de la mine d’or de Bogoso-Prestea, située dans l’ouest du Ghana. Cette initiative intervient alors que le site demeure au cœur d’un litige juridique, consécutif à sa réattribution en 2024 par les autorités ghanéennes à l’entreprise locale Health GoldFields.
Ce différend illustre une tendance croissante dans le secteur aurifère ouest-africain : le nationalisme des ressources. Porté notamment par le Mali et le Burkina Faso, ce mouvement vise à renforcer la participation des entreprises locales dans l’exploitation minière, au détriment des groupes étrangers.
La situation actuelle rappelle l’affaire du site de Black Volta, impliquant la société ghanéenne Engineers & Planners (E&P), qui avait également contesté des droits miniers face à des intérêts internationaux. Ces cas traduisent une montée en puissance des champions nationaux, bien décidés à s’imposer dans un secteur historiquement dominé par des multinationales.
Avec 5,1 millions d’onces de réserves estimées, Bogoso-Prestea représente un enjeu stratégique majeur. Alors que Blue Gold avait entamé des travaux de réhabilitation, la réattribution du permis à Health GoldFields a déclenché une bataille juridique dont l’issue pourrait redéfinir les règles du jeu dans l’industrie minière ghanéenne.
Ce regain d’intérêt pour le contenu local, sur fond de tensions, pourrait remodeler durablement le paysage aurifère du Ghana, premier producteur d’or du continent africain.
Sources : Agence Ecofin Agence Ecofin.





