Iran : Amou Haji, l’homme le plus sale du monde est décédé à l’âge 94 ans

Dezh Gah, Iran — Pendant plus de 60 ans, Amou Haji a défié les normes d’hygiène et les croyances modernes. Cet ermite iranien, devenu légende locale, refusait catégoriquement de se laver, convaincu que l’eau le rendrait malade. À 94 ans, il vivait seul dans les collines du village de Dezh Gah, se nourrissant de charognes et fumant sans relâche, parfois même des excréments d’animaux.

Son apparence, couverte de poussière et de suie, fascinait autant qu’elle dérangeait. Mais derrière cette figure étrange se cachait une histoire de solitude, de traumatisme et de rejet du monde moderne. Selon les villageois, Amou Haji aurait renoncé à l’hygiène après des déceptions personnelles profondes.

Ironie du destin : peu après avoir accepté, sous pression, de se laver pour la première fois depuis des décennies, il est décédé. Son décès a relancé les débats sur les liens entre croyances, santé mentale et marginalisation.

Un symbole de résistance ou un cri silencieux ? Amou Haji n’était pas simplement « l’homme le plus sale du monde », comme certains médias l’ont surnommé. Il était le reflet d’une société qui oublie ses marginaux, qui juge sans comprendre. Son histoire soulève des questions sur la liberté individuelle, la santé mentale et la manière dont nous traitons ceux qui vivent en marge.

Aujourd’hui, son nom reste gravé dans les mémoires comme celui d’un homme qui a vécu selon ses propres règles, jusqu’à sa dernière douche.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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