Togo/ suspension de deux enseignants dans la région des plateaux : voici la réaction de Luc Abaki

Dans une note rendue publique ce 18 octobre 2021, la direction régionale de l’éducation de la région des plateaux suspend deux ensegnants, un directeur et son adjoint du CEG Doulassamé dans la région des plateaux sans dévoiler les motifs de leurs suspensions. Juste après la publication de la note, Luc Abaki, le directeur de publication de Republicoftogo.com s’est saisi de la note et a fait une reflexion très profonde sur la note de la direction régionale de l’éducation plateaux

Dans une publication sur sa page Facebook, le directeur de publication du site Republicoftogo.com a commenté la note de suspension de deux ensegnants à Doulassamé à Atakpamé, Gnanou Komlan Kokou, professeur d’anglais et directeur du CEG Doulassamé et Agbemado Kokou chagé d’ECM/HG.

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« Atteinte à la vie privée des filles, un devoir d’explication s’impose aux officiels du monde de l’éducation au Togo.

Le devoir de redevabilité à l’égard du peuple voudrait que l’on explique une décision pareille qui suspend deux acteurs du monde éducatif.

On ne peut pas suspendre un directeur de CEG et son adjoint, quelques jours seulement après la rentrée scolaire, si ces derniers n’ont pas eu à se rendre coupables d’un acte délictueux qui porte atteinte soit aux lois de la République soit aux mœurs.

En réalité, nos gouvernants ont ce devoir d’apprendre à vivre avec leur temps et donc comprendre qu’à l’heure des réseaux sociaux, la gestion des affaires de l’État doit pouvoir se faire avec un maximum de transparence et d’équité.

En clair, il est difficile, sinon impossible, de camoufler certains faits sociaux en espérant ainsi les cacher au peuple.

En effet suite à d’abondantes informations faisant état de ce que les deux monsieurs suspendus de leurs activités pédagogiques, auraient fait la ronde dans les différentes classes de leur établissement pour recenser les filles supposées être vierges, nous avons pris soin d’entrer en contact avec le signataire de la note suspendant ces derniers pour en savoir plus.

Celui-ci, très courtois, mais bien sûr méfiant, a préféré esquiver la question et se réfugier derrière une interminable réunion.

Ceci pose un sérieux problème de transparence dans la gestion des affaires publiques. Si l’on a senti le besoin de suspendre des fonctionnaires de l’État de leurs activités, par une note qui tombe à la place publique, c’est clair que doit s’en suivre, impérativement, son explication dans l’idée non pas seulement de se montrer juste, mais surtout aussi d’éviter que la faute ainsi commise ne se répète ailleurs.

Il ne s’agit en réalité pas de jeter les intéressés à la vindicte populaire, mais précisément de dissuader tous ceux qui pourraient être tentés d’en faire autant ou de poser des actes analogues.

Les affaires de l’état ne peuvent se gérer avec complaisance, scrupules ou état d’âme. Une forme de rigueur doit être appliquée, surtout dans ce secteur de l’éducation où s’opèrent aussi bien la semence de la connaissance que celle des règles qui gouvernent le vivre ensemble.

Le secteur de l’éducation, faut-il le rappeler, est par essence, l’endroit où se fait la forge des citoyens et acteurs de la vie publique de demain. Il doit pouvoir se gérer dans la plus stricte rigueur, si tant est que l’on s’attend à avoir demain, des citoyens vertueux et droits qui puissent faire la fierté du pays. »

Luc Abaki

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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