En réponse à un communiqué conjoint de 15 pays européens qui condamnent le déploiement de paramilitaires russes de Wagner au Mali, les autorités maliennes rejettent les rumeurs sur la présence d’une société privée sur le sol malien.
Le gouvernement malien a rejeté vendredi les allégations portées dans un communiqué conjoint de 15 pays quant au déploiement présumé d’éléments d’une société de sécurité privée au Mali.
« Prenant acte du communiqué conjoint de certains partenaires publié sur les réseaux en date du 23 décembre et relatif au prétendu déploiement des éléments d’une société de sécurité privée au Mali », le gouvernement malien « regrette la teneur dudit communique qui intervient à un moment où il déploie d’énormes efforts au quotidien pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté ».
« Il apporte un démenti formel à ces allégations sans fondement et exige que des preuves lui soient apportées par des sources indépendantes », poursuit le gouvernement dans le communiqué signé par son porte-parole Abdoulaye Maïga et lu, vendredi soir, sur la télévision d’Etat.
Le gouvernement du Mali précise, en outre, « qu’au même titre que le Mission Européenne de formation (EUTM), des formateurs russes sont présents au Mali dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité nationales ».
Demandant à « être jugé sur des actes plutôt que sur des rumeurs », le gouvernement rappelle que « l’Etat malien n’est engagé que dans un partenariat d’Etat à Etat avec la Fédération de Russie, son partenaire historique ».
Bamako réitère, enfin, « sa volonté de poursuivre le dialogue et la coopération avec l’ensemble de ses partenaires dans le respect de sa souveraineté et pour une stabilité durable au seul bénéfice des populations maliennes ».
Quinze pays, dont la France et l’Allemagne, ont fermement condamné dans un communiqué conjoint publié jeudi « le déploiement de mercenaires sur le territoire malien » estimant que ce « déploiement ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali, menacer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes ».
Des sources sécuritaires maliennes qui ont préféré garder l’anonymat ont confirmé à Anadolu l’arrivée, jeudi à Bamako, d’au moins 500 paramilitaires russes du groupe Wagner.
Affaire à suivre…
