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L’ivoirio-Burkinabé Pathe’O, petit tailleur de quartier de ses débuts est devenu le couturier des chefs d’États africains. Plusieurs présidents africains ont porté sa marque » combat. »
Les chefs d’Etats comme Nelson Mandela, le roi du Maroc Mohamed VI, Paul Kagame le Rwandais, Aliko Dangote, le milliardaire nigérian, tous ont portés des habits de la marque « combat » crée par Pathe Ouédraogo dit Pathe’O. À ses débuts, il était un couturier de quartier dont personnes ne considère pas, mais avec la création de sa marque » combat » il est devenu un grand couturier reconnu à travers l’Afrique surtout les grandes personnalités.
L’homme fête aujourd’hui cinquante ans pour sa marque. Dans un hôtel de la capitale ivoirienne lors d’une conférence de presse, il déclarait il y a cinquante ans, je n’imaginais pas en arriver là. C’est extraordinaire !».
Si l’ivoirio-Burkinabé tient ses propos, c’est pour rendre grâce à Dieu, de ce qu’il a fait dans sa vie. Lui, qui n’était rien au départ, est aujourd’hui au haut niveau.
Aujourd’hui, il a environ 70 ans, mais si tu le vois très sympa et qui s’habille souvent avec des fameuses chemises, surtout celle des riches. Malgré sa reconnaissance sur le plan international, il est très humble. De son niveau dans la couture, il a collaboré avec de grandes maisons de couture renommé française Dior en 2020.
Ouédraogo Pathé dit Pathe’O est né en 1950 en Haute-Volta, actuel Burkina-Faso. Le 4 août 1984, dans sa 19e année, il quitte le pays des hommes intègres pour la Côte d’Ivoire avec la bénédiction de ses parents. Arrivée en terre ivoirienne, Pathe’O a cherché à travailler dans les plantations de cacao, mais il est refoulé, car les récoltes étaient mauvaises l’année-là. Il rejoint la capitale ivoirienne, Abidjan, c’est là, il s’est transformé en tailleur. Il a loué un petit atelier pour quelques francs à Treicheville, un quartier populaire d’Abidjan. Il s’est par la suite formé sur le tas et c’est le début de son succès. En 1987, il remporte un grand concours local, les ciseaux en or, ce qui l’a révélé aux Ivoiriens.
En 1987, il remporte un grand concours local, les ciseaux en or, ce qui l’a révélé aux Ivoiriens. C’est lui qui fera par la suite la publicité de la marque de Pathe’O, le « Combat ». De la publicité faite par le président Sud – Africains, 10 jours qui suivent, ses boutiques reçoivent des afflux, des visites des clients. Le Roi Mohamed VI du Maroc, Paul Kagame, le président Rwandais, le milliardaire nigérian, Aliko Dangote et les stars du showbiz sont aujourd’hui ses principaux clients.
Aujourd’hui, la boutique de Pathe’O est présente dans une dizaine de pays africains et emploie plus d’une soixantaine de personnes. Il est père de famille et a trois enfants.
Malgré son âge avancé, 70 ans, Pathe’O continue de se rendre dans son atelier de Treicheville. Des dizaines d’ouvriers-travailleurs, couturiers, repasseurs travail chaque jour ardement. Tous les vêtements sont fabriqués à main avec de vieille machine à coudre signer en fonte.
Il contrôle le travail et reprend des fois des coupes.
« C’est un homme simple, toujours disponible, qui prend du temps pour écouter et expliquer» a laissé entendre le chef d’atelier, Léon Ouédraogo, qui est avec lui depuis quarante ans.
«Dans ce métier, il faut savoir tout faire» a ajouté le couturier.
La maison de Pathe’O est unique, il y a la teinture » mouchetée », la » mouchetée imprimée », la » salade », la teinture » nuage », les tissages en » faso dan fani (un tissu du Burkina-Faso)
«Il faut créer tous les jours, surprendre les clients, tout le monde veut des nouveautés» a déclaré Pathe’O.
«Il a apporté la fierté de porter les tissus africains. Dans l’esprit de beaucoup de gens ici, tailleur, c’est un métier pour ceux qui ne sont pas aller à l’école, un métier de raté» a indiqué un couturier ivoirien Gilles Touré qui considère Pathe’O comme son mentor et celui qui l’a permis d’être couturier
Rappelons que la maison Pathe’O vient d’ouvrir son nouveau siège social, dans un bâtiment moderne et vaste à Cocody, qui abritera la fondation éponyme dont l’idée est de » faire émerger une nouvelle génération de créateurs africains. «
Source : AFP