0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le 18 juillet 2025, un accord inédit a été conclu entre les États-Unis, le Venezuela et le Salvador. Cet échange diplomatique a permis la libération de 10 citoyens américains détenus au Venezuela, en contrepartie du rapatriement de plus de 250 migrants vénézuéliens expulsés auparavant des États-Unis et incarcérés au Salvador.
Ces migrants avaient été expulsés sous l’administration Trump, en vertu d’une loi de 1798 sur les « ennemis étrangers ». Accusés à tort, selon leurs défenseurs, d’appartenir au groupe criminel Tren de Aragua, ils avaient été envoyés au CECOT, une prison de haute sécurité au Salvador, régulièrement critiquée pour ses conditions de détention extrêmes.
Parmi les Américains libérés figuraient des civils et d’anciens militaires, dont un ex-Navy SEAL. Leurs proches et plusieurs ONG ont toujours contesté la légitimité de leur détention au Venezuela.
L’accord a déclenché des réactions partagées. Des organisations comme Human Rights Watch dénoncent les conditions de détention au CECOT, évoquant des cas de torture. Le gouvernement vénézuélien, lui, se réjouit du retour de ses ressortissants et accuse Washington d’avoir violé les droits fondamentaux de ses citoyens.
Cet échange met en lumière les tensions persistantes entre les trois pays, mais aussi les zones d’ombre dans la gestion des migrations et des droits humains.
Geoffroy AMEYA (Stagiaire)