Accra-Kumasi : Le Ghana relance son rail, le Togo en ligne de mire pour l’intégration régionale

Le gouvernement ghanéen a franchi une étape décisive dans son programme Big Push en obtenant un financement pour la construction d’une ligne ferroviaire de l’Est longue de 300 kilomètres, reliant Accra à Kumasi. Ce projet, conçu en parallèle à la nouvelle voie express, formera un corridor intermodal route-rail destiné à réduire la congestion, abaisser les coûts de transport et stimuler la croissance économique.

Parallèlement, la réhabilitation de la ligne ouest Takoradi–Huni Valley progresse, avec la construction de nouvelles stations à Tarkwa, Bogoso et Huni Valley. L’alignement du chemin de fer sur l’autoroute traduit une volonté claire : bâtir un système de transport durable et renforcer la mobilité interurbaine pour soutenir la transformation économique du pays.

Mais au-delà des frontières ghanéennes, ce projet ouvre des perspectives régionales. Des études de faisabilité sont déjà en cours pour le chemin de fer trans-CEDEAO, qui relierait le Ghana au Togo et à la Côte d’Ivoire. Pour Lomé, cette interconnexion représente une opportunité stratégique : devenir un hub ferroviaire et logistique incontournable dans la sous-région.

En épinglant le Togo, les observateurs soulignent que ce pays, doté d’un port en eau profonde et d’une position géographique centrale, pourrait tirer un avantage considérable de cette intégration. La réussite du corridor Accra-Kumasi ne sera donc pas seulement une victoire pour le Ghana, mais un tremplin pour l’ensemble de la sous-région, avec le Togo en première ligne pour capter les flux commerciaux et renforcer son rôle dans l’économie ouest-africaine.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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