Afrique Sécessionniste : Quand les Frontières Coloniales Refusent de Mourir

Brazzaville, Lagos, Dakar, Addis-Abeba… Partout sur le continent, les cicatrices de Berlin 1885 se rouvrent. En 2025, l’Afrique est traversée par des secousses identitaires et territoriales : des peuples entiers contestent des frontières héritées du colonialisme, ignorantes des ethnies et des cultures. Ce ne sont pas des caprices, mais des cris de survie, d’autonomie et de justice.

Les foyers de rébellion

  • Cameroun – Ambazonie : Depuis 2017, les régions anglophones s’embrasent. Plus de 1 million de déplacés, des milliers de morts, et une guerre larvée qui saigne Yaoundé.
  • Nigeria – Biafra : Les Igbo ravivent le souvenir du génocide de 1967-70. L’IPOB de Nnamdi Kanu, malgré la répression, gagne en popularité et s’allie à d’autres mouvements sécessionnistes.
  • Sénégal – Casamance : Quarante ans de guérilla menée par le MFDC. La paix fragile reste suspendue à un fil.

Les autres fronts brûlants
De Cabinda en Angola à l’Ogaden en Éthiopie, du Katanga en RDC à l’Azawad au Mali, les revendications s’accumulent. Plus de 25 territoires contestent aujourd’hui leur appartenance nationale : Somaliland, Zanzibar, Darfour, Kabylie, Barotseland… Une carte en perpétuel mouvement.

Le dilemme africain
Face à ces secousses, l’Union Africaine campe sur son credo : « Intégrité territoriale ou rien ». Mais les crises économiques, climatiques et sécuritaires fragilisent cette position. Les sécessions attirent djihadistes et puissances étrangères, menaçant la stabilité continentale.

La grande question : L’Afrique se réinventera-t-elle par la force des armes ou par le dialogue des peuples ?

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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