La chaîne algérienne privée Essalam TV est fermée temporairement à cause de la diffusion d’une scène d’un mariage homosexuel. L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a annoncé la décision dans un communiqué publié le vendredi 11 août.
Selon l’ARAV, « la décision a été prise suite à la diffusion, hier soir (jeudi 10 août 2023), d’un programme contenant des scènes contraires aux préceptes de la religion musulmane et les mœurs de la société algérienne de manière non professionnelle et irresponsable », indique le communiqué.
La chaine Essalam TV est suspendue de diffusion « jusqu’à ce qu’une décision définitive sera prise à ce sujet », indique l’ARAV. La chaine avait diffusé, jeudi vers minuit, un film montrant une scène de mariage entre des individus de même sexe. La scène a suscité de vives réactions de condamnations sur les réseaux sociaux.
La chaine Essalam TV réagit et présente ses excuses. Suite à cette décision de l’ARAV, la chaîne algérienne privée a réagi en présentant ses excuses aux téléspectateurs. Les responsables de la chaîne ont expliqué qu’il s’agissait d’une « erreur involontaire » survenue lors de la diffusion d’une séquence d’un film étranger qui allait à l’encontre des valeurs culturelles. Essalm TV indique qu’en conséquence, « la personne responsable de la diffusion de la scène a été sanctionnée pour avoir failli dans son rôle de contrôleur ».
En Algérie, l’homosexualité est considérée comme un délit et est vigoureusement punie par la loi. Les relations homosexuelles sont passibles de deux ans de prison maximum en vertu de l’article 338 du Code pénal. En outre, l’article 333 durcit la peine pour outrage public à la pudeur, qui passe de six mois à trois ans de prison plus une amende, dans le cas d’« acte contre nature avec un individu du même sexe ». Que ce soit entre hommes ou entre femmes. Pour rappel, le 3 septembre 2020, un tribunal algérien a condamné deux hommes à des peines de prison et 42 autres personnes à des peines avec sursis. Les condamnés avaient célébré un « mariage gay » dans une résidence privée de Constantine.
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