Billet: Épreuve tragique et instants d’humanité

Un terrible tremblement de terre vient de secouer la Turquie et la Syrie. Comme à chaque fois que la nature enfile ses oripeaux de malheur pour frapper un pan de l’univers, nous reviennent quelques constatations, souvent les mêmes, qui nous invitent à remettre les pieds sur… terre. La première émane d’un questionnement, inévitable du fait qu’il en appelle d’abord à la méditation et ce qu’elle implique de plus évident : la lucidité.

Le questionnement alors : l’Humanité scientifique qui a accompli autant de miracles, dépassé autant d’obstacles et placé le développement universel à un niveau impossible à imaginer dans les projections les plus lointaines, est-elle incapable de parvenir à des prévisions qui nous prémunissent d’autant de tragédies ?

Le questionnement étant composé – ou multiple, ce n’est qu’une nuance – voici l’un de ses nombreux démembrements, qu’on peut par ailleurs reproduire à l’envi : est-ce que l’effort de recherche et de réalisation en l’occurrence est à la hauteur du danger, toujours imminent, partout, souvent dramatique quand il n’est pas tragique ? Et puisqu’on parle de prévenir, qu’est-ce qui nous empêcherait de parler de… guérir ? Ce n’est pas sûr que ce soit plus compliqué, parce que «soigner» les séismes ne veut pas dire les supprimer, du moins au point où on en est. Il s’agit plutôt de protéger l’espace vital de l’humanité des conséquences de l’activité sismique la plus agressive, la plus violente… la plus mortelle.

Parfois perturbé par des intrusions existentielles et par endroits pollué par les certitudes religieuses, l’effort en la matière n’est pas toujours visible. D’abord parce que l’évolution dans le secteur est loin de celle réalisée dans d’autres domaines. Un «ordre de priorité» qui n’est pas toujours bien perçu par les femmes et les hommes ordinaires, surtout que les plus faibles parmi eux sont ceux qui en subissent le plus, comme dans tous les autres malheurs qui plus est. La deuxième constatation est de celles qui mettent de la chaleur dans les cœurs : il reste suffisamment d’humanité chez les… humains qui transcendent à chaque fois les différences, les rivalités et les confrontations du moment.

En dépit de quelques glissements, souvent graves et ça se comprend, la solidarité n’est pas un vain mot. A chaque fois qu’un malheur du genre frappe un coin de la terre, nous en avons les images les plus rassurantes. Et ce qui ne gâte rien, ces gestes de générosité s’expriment là où on les attend le moins et de la plus belle des manières. Des élans du cœur qui atténuent la douleur du moment et ce n’est pas la moindre des utilités.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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