Burkina Faso/Bobo Dioulasso : il est condamné par la justice criminelle pour avoir tué son père

Zono Amed a été condamné par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Il est reconnu coupable d’avoir commis le meurtre de son propre père.

La journée du 10 décembre 2019 n’a pas été aisée dans la famille Zono. Ce jour-là, Zono Amed a été arrêté par les éléments de la Police nationale grâce au concours des populations de la zone. C’est aux environs de 16 heures que la famille Zono était informée de ce que le nommé Zono Alassane aurait été assassiné par son propre fils à domicile. Lequel domicile est situé à Colma, secteur 11 de Bobo-Dioulasso. Après concertations, la famille décide de rentrer en possession du corps. Mais, il se trouve que lors des faits, le présumé coupable a fermé la porte à clé. Les parents sont obligés de forcer la serrure pour voir l’état du regretté. Effectivement, ils ont retrouvé le corps sans vie de Zono Alassane couvert par un pagne baignant dans le sang. Et ledit corps est déposé dans une chambre de la maison.

Tous les regards sont tournés vers son fils, puisque ce dernier vivait avec son père dans la même maison. Rapidement, le présumé auteur des faits à savoir Zono Amed, est arrêté par la population puis remis à la police. L’affaire monte devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo, le 08 février 2023. A la barre, l’accusé Zono reconnaît les faits, mais dit avoir commis l’acte pour se défendre.

” Entre mon père et moi, il y’a eu des mésententes. Je suis allé au Mali depuis 2010 puis à Ouagadougou. A mon retour à Bobo en janvier 2019, je voulais rester en grande famille. Et ma mère m’a forcé d’aller rester à côté de mon père qui est en location. Chose que je ne voulais pas faire, mais j’ai fini par obtempérer à ma mère”, explique-t-il.

” C’est mon père qui fût le premier à m’agresser. Ce jour-là vers 08 heures, il a pris un couteau pour se rendre dans ma chambre. Dès qu’il a ouvert la porte, il voulait me poignarder. Moi aussi en voulant me défendre j’ai pu récupérer le couteau et je l’ai poignardé avec. Je ne me rappelle pas de ce qui s’est passé par la suite”, confie l’accusé à la barre.

Zono Michaillou, petit frère de l’accusé témoigne dans le procès. Pour lui, c’est son grand frère qui est à l’origine du drame.

” Il m’a appelé ce jour-là, que des bandits sont venus les agresser la nuit et que lui il a pu échapper. Je me suis immédiatement rendu sur les lieux en compagnie d’un ami pour faire le constat. A notre arrivée, la porte était bouclée, nous avons forcé et je suis rentré dans la chambre de Amed. C’est là-bas que j’ai vu le corps sans vie de père. Il était couvert d’un pagne et du sang coulait dans la chambre. Le lendemain, après les constats, le cadavre de mon père fût inhumé”, témoigne le petit frère de l’accusé à la barre.

Autre témoin dans cette affaire, est la mère de l’accusé. Au moment des faits, elle ne vivait plus avec le défunt Zono Alassane. Elle dit vraiment ignorer les circonstances qui ont abouti à l’acte. ” Amed était aimé par son père. J’ai été surpris qu’ils en soient arrivés là. A cause de ce cri~me, les voisins du quartier me portent de préjugés. A chaque fois que je sors, on dit l’enfant qui a tué son père, voici sa mère. Je ne savais quoi faire”, déclare-t-elle.

A la fin des débats, le parquet a estimé que les faits de parri~cide sont constitués. Par ailleurs, le parquet général a écarté toute hypothèse de légitime défense et dit que les moyens de défense au moment de l’acte étaient disproportionnels. Sur ce, il requiert de conda~mner Zono Amed à 20 ans de pris~on ferme.

L’avocat de la défense a plaidé pour un internement de son client dans un centre de santé psychiatrique, car il souffre des troubles mentaux.

La Cour l’a déclaré coup~able des faits de parri~cide. En répression, le condamne à 25 ans de pri~son ferme. En outre, ordonne la confiscation du scellé contenant un couteau.

L’express du Faso

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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